الأربعاء، نوفمبر 29، 2006

* LES LARMES DES CULTUROPHOBES

Making Of de Nouri Bouzid remporte le Tanit d’Or , c’est encore une histoire décalé , une usurpation flagrante de toute réalité propre à valoriser l’art tunisien et à prouver son essence sociale et démocratique, cette célébration négationniste ,est indifférente à tout ce qui spolie vraiment la nation tunisienne de son âme et de son histoire ,participe à la destruction morale et intellectuelle du peuple tunisien , un film creux qui révèle seulement par sa puérilité , sa cécité calculée , son discours propagandiste et mensonger et sa soumission à un ordre artophobe , criminel et liberticide, l’étendue du désastre de la pensée tunisienne libre , responsable et surtout courageuse

l’écrivain et critique libanais Elias Khoury a, dans une ambiance sous contrôle comme d’habitude en Tunisie où « l’art » est chapeauté par le ministère de l’intérieur, avant de proclamer le palmarès, fait trois recommandations : une meilleure sélection des films en compétition car ,il faut le dire, ne sont produit et projeté dans notre pays que les films qui font dans le politiquement correct et qui se soumettent aux directives des censeurs , comme en toute chose, les tunisiens sont tenus à l’écart de toute forme de pensée et de réflexions , les films comme celui de BOUZID sont là pour occuper le vide par encore plus de vide et l’atermoiement, et ne sont autorisés qu’à véhiculer le mensonge érigés en système de pouvoir à tous les niveaux de la société tunisienne .KHOURY a insisté le pauvre sur la nécessité pour les œuvres cinématographiques d’aller à la rencontre du public sans l’intervention de la censure , il doit pourtant comprendre tout seul que la censure tunisienne ne se fatigue plus à être visible , les pseudos réalisateurs de petites œuvres insipides et grotesques comme BOUZIRI se chargent très bien d’habiller cette censure d’une toge respectabilité dans leur petites cuisine des opportunismes et des arrangements. «L’artiste, estime KHOURY, est la conscience de sa société et devrait de ce fait créer librement, l’art étant un autre nom de la liberté, voire son nom le plus noble». C’est parfait comme réflexion ,qui des démocrates n’adhère pas à ce discours ?Et pourtant le prix est allé à un « artiste » tunisien qui n’a aucune conscience de sa condition , ni de celle des tunisiens , ni des libertés , ni celle de l’art et encore moins de la simple dignité et de la fierté d’avoir l’occasion de représenter la Tunisie , lui il choisit d’être un vulgaire vecteur de la propagande de la dictature de ben Ali.Voilà tout est dit et défini pour dénoncer la lâcheté des artistes arabes en général et tunisiens en particulier , pratiquement aucun artiste tunisien n’assume la noblesse de cette fonction , presque tous sont dans l’artistiquement correct et pratiquent dans une imposture sans nom , ce ne sont pas des artistes mais des fonctionnaires d’état à la soviétique.Ils produisent d’une façon industrielles des spots de propagande qui reflètent intimement l’idéologie extrémiste et sectaire d’une maffia qui domine tous les espaces de vie de la société tunisienne , des œuvres surréalistes soutenues par des discours éhontés et mensongers qui servent de réquisitoire à une pensée unique qui terrorise et conditionne par la terreur tout un pays de dix millions d’âme , un discours mortifère qui est la seule philosophie identifiée d’ un régime assassin de la vie et de l’art.Les jurés de Carthage n’ont pas fait honneur à l’art en l’abaissant de la sorte et qui dans un élan mesquin empruntent le pas à une dictature comme la dictature tunisienne , sous prétexte que la petite entreprise de BOUZID est dans l’air du temps et qu’elle est en totale osmose avec le discours officiel , sans cela Bouzid crèvera de faim , mais s’il était honnête et courageux il aurait choisi justement pour l’honneur de l’art de crever de faim que de vivre à genoux et de servir de mercenaire à un régime grand pourvoyeur de pré pendes ,servir la soupe à des flingueurs de toute sorte d’art est depuis toujours l’unique façon d’être de ces « artistes » tunisiens sans honneurs. Le cinéma tunisien ne marche pas, encore moins que les autres cinémas arabes par ce qu’il ne reflète pas la société tunisienne, par ce qu’il a renoncé à la vérité c'est-à-dire à l’art au profit du profit, ce qui revient à dire du courage pour les bassesses de la lâcheté et l’ignominie des consciences.

Et il veulent faire croire à un peuple cloué dans le mutisme et le renoncement par la violence policière , la torture et le crime sur toutes ses formes qu’en octroyant le Tanit d’or à Making Of de Nouri Bouzid, le jury a affiché la volonté de récompenser en quelque sorte une œuvre qui traite d’un sujet, voire d’un problème évoqué frontalement et dont souffre tout le monde arabo-islamique : l’extrémisme, l’obscurantisme religieux, la manipulation des esprits, l’assassinat de la réflexion, des arts et de la spiritualité, à des fins purement politiques. Que c’est en hommage à la liberté de création et de pensée et contre la peur et le terrorisme intellectuel qui règne sur le pays ? Qui le menace ce doux pays , notre Tunisie ?La seule menace sur la Tunisie c’est bel et bien la dictature , le courage serait de s’attaquer à ses rouages et non pas de lui servir la soupe, oui tout cela est bien beau de se pavaner dans ces fausses messes de glorification de septième art à l’instar des démocraties , mais l’essentiel dans ces journées cinématographiques occidentales , c’est le florilège des singularités , des libertés de création , de la liberté d’expression ect…qui forcément font le talent ,tendis qu’à Carthage ce n’est que l’étalage de la lâcheté , de l’imposture et de la misère humaine.Ces manipulations sont le quotidien de la nation tunisienne, et en attendant ceux qui assassinent tuent , violent ect… dans notre pays , qui apparemment ne semble pas être celui de BOUZID et ses semblables, ce sont bien les tenants de la dictature , le courage pour BOUZID aurait été de cracher dans le court-bouillon benaliste et chercher à aller au fond des choses , de dévoiler la cause des malheurs de la Tunisie , pas de rouler dans la farine toute une partie de la population tunisienne stigmatisée et massacrée par la dictature , en quoi les islamistes et les prisonniers politiques tunisiens répondent –ils au stéréotypes vomis par ce petit bras de Bouzid ? son film est tout juste la preuve par la démonstration de la pauvreté de l’art tunisien qui phantasme ses modèles , alors que la matière noble qui doit faire sa splendeur et son honneur survit tout autour de lui , des gens comme Bouzid ,des fonctionnaires de l’art officiel font dans le conformisme le plus abject et le plus criminel , ils préfèrent détourner les yeux sur cette réalité là car elle est révélatrice de leur propre vérité , celle des médiocres et des lâches.

En recevant son deuxième Tanit d’or 20 ans après L’homme de cendres, dans une ambiance organisée selon les grandes messes habituels d’un ministère de la culture chapeauté par les oligarches du parti unique, le RCD, Nouri Bouzid sans aucune pudeur a dédié ce prix au public , quel public ? celui qui croupit dans la misère de l’endettement et de la prostitution , celui qui meure dans les mouroirs de ben Ali , celui qui est payé pour applaudir et même voir gratuitement ce genre de navet d’une production tunisienne déshonorante: «C’est une victoire contre la peur» a éructé BOUZIDI le marchand de soporifiques.voilà l’exemple type de la langue de bois et de la suffisance , pauvre artiste de pacotille , pauvre voix de son maître , les mots et plus les œuvres ont un sens , la sienne est une petite contribution au système d’abrutissement prôné par la dictature et qui a un sens aussi comme l’art authentique ,mais ce n’est pas une victoire contre la peur , c’est une déroute en plus devant la dictature et la barbarie.

L’art tunisien en général , le théâtre et le cinéma en particulier ,dans son environnement social et culturel , dans l’aphasie où le dictature tient le pays doit être contestataire , de combat , responsable, engagé , ludique , ou n’est pas , aujourd’hui il n’est qu’un instrument manipulé par le pouvoir , un outil de conditionnement et d’abrutissement des masses , c’est trop facile et même des fois criminel de se projeter dans le phantasme ,c’est la raison d’être de ces pseudos artistes sans âme ni conscience , ces pseudos artistes alimentaires , les chimères,l’esquisse flagornante et zélé d’un système , l’éloge des icônes et des princes , les sublimations des lieux communs d’une propagande grossières, c’est la sécurité physique et matérielle, mais c’est trahir l’art.Plus clairement et prenant l’exemple des cinéastes et hommes de théâtre turcs , palestiniens , égyptiens ,en prenant l’exemple aussi de la pointure Y.CHAHINE, tous ces Hommes , ces Humains , ces Artistes libres critiquent la violence politique , le fanatisme , l’extrémisme ect ..mais il n’oublient jamais de nommer un chat un chat ,d’essayer d’analyser le pourquoi et le comment de ces imperfections qui dégénèrent leurs sociétés ou le monde , pourquoi la violence terroriste , pour quoi la misère , pour quoi les manque de libertés , l’injustice ect…et ils désignent les coupables , les généraux , les despotes ect…Ils ne s’acharnent pas sur les victimes comme BOUZID sait si bien le faire , le faire c’est accepter les « vérités » de la dictature et justifier plus que son existence, sa prétendue légitimité.

La pièce théâtrale "KHAMSOUN" ("CORPS OTAGES") de Jalila BACCAR et Fadhel JAÏBI produit par FAMILIA Productions - Tunis, censurée en Tunisie. Merci de faire circuler et/ou signer le texte ci-joint. Cliquez sur http://www.familiaprod.com/The theatre play "KHAMSOUN" / "CORPS OTAGES" from Jalila BACCAR and Fadhel JAÏBI (Familia Productions - Tunis) censured in Tunisia. Thanks to send and/or sign the following text. Just click http://www.familiaprod.com

J’ai vu cette pièce à Paris , c’est bien dans l’ordre de la démagogie habituelle et ses géniteurs sont dans le même état d’esprit que BOUZID , mais BACCAR et JAÏBI sont encore allés plus loin dans la prétention du faux et l’usage du faux, pour eux ce n’est pas la dictature qui est un problème grave pour la Tunisie et qui bloque toute évolution sociale , mais bel et bien l’islam , il ne donnent aucun solution à ce « drame » inexistant ,mais papotent démagogique ment sur une situation vécu par procuration , comme si les musulmans tunisiens étaient des talibans ,et comme si ces derniers ,par ce qu’ils revendiquent leur islam et leur citoyenneté se sont mis en dehors de la société tunisienne qui aspire à la démocratie et à la liberté, et que leur intime conviction est la preuve de toute incompatibilité avec l’exercice de la démocratie ,ce genre de discours creux et sans queue ni tête ma foi est un peu l’état d’esprit des tenants bellicistes du choc des civilisations , des néocons et des sionistes , c’est totalement , parce que cela l’absout de tous ses crimes à moindre frais, le point de vue de ben Ali pour faire passer la pilule de son pouvoir criminel , le gauchisme c’est vraiment une maladie infantile , et le gauchisme tunisien , pire encore , c’est de la pire débilité et l’éloge de l’ordure et des bas instincts .Ce genre de discours aliénés est en osmose totale avec ce qui arrive aux femmes tunisiennes voilés et l’éradication des islamistes tunisiens en marche depuis plus de vingt ans.Voilà encore un exemple de mensonges que ce couple débite « Faut-il rappeler que les auteurs de cette pièce, Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi, ont été au coeur du renouvellement théâtral en Tunisie et dans le monde arabe? »Et quoi encore ? Ceux qui signent cette pétition cautionnent ce genre d’aberration et de mensonge éhontés, ce couple n’a rien à voir avec le théâtre de combat ,leur théâtre est sans aucune authenticité , sans adresse , c’est un théâtre frileux et souvent creux ,alors prétendre qu’il a joué un quelconque rôle dans l’essor et le renouveau du théâtre arabe , c’est vraiment prendre les gens pour des imbéciles ; le théâtre arabe honorable , celui des palestiniens , des égyptiens ect…porte la société arabe , définit ses complexités et pousse le citoyen arabe à l’autocritique et au progrès , pas à la consommation du superflu et du sensationnel qui font les peuples aliénés et honteux d’eux même, des peuples qui au lieu de chercher à se corriger se résignent au prêt à penser , comme au prêt-à-porter de n’importe quel souk tunisien où fleurit et prospérer la CONTREFACON, le théâtre arabe authentique et qui bouleverse vraiment les esprits ,par ses tenants et ses aboutissants ,n’a rien à voir avec ce genre de bricolage pompés dans ses textures dans les pensées uniques débilitantes des marigots idéologiques liberticides.Pour moi comme pour plusieurs tunisiens j’espère , signer cette pétition revient à cautionner la médiocrité , le mensonge et même signer un chèque en blanc à des individus qui participent à la chasse aux sorcières qui sévit depuis vingt ans en Tunisie, la dictature par la répression physique , eux par la diffamation des écritures et l'acide des plumes , la haine du mensonge et de la diabolisation .Alors c’est simple je ne la signe pas , je refuse la résignation et plus que tout le matraquage.
L’artiste tunisien au jour d’aujourd’hui est à la Tunisie réelle et profonde un boulet et pour la dictature un outil de propagande très performant et docile , il est l’expression totale d’un comportement conformiste dans lequel il adhère honteusement aux « valeurs » et à l’ordre établi par la dictature qui le méprise, sans se soucier aucunement de les interroger dans une telle posture,une posture infamante et honteuse qui est somme toute commode et confortable,l’artiste tunisien dans le cirque ben Ali , il faut le reconnaître, accepte que l’échec de son art est inscrit bien avant sa conception.Et dans cet état de médiocrité totale , Bouzid, BACCAR , JAÏBI et leurs semblables ont un comportement distant d’avec la matière , la société tunisienne ,son quotidien , sa condition , son vécu , ses rêves , ses espoirs , sa vie , ce drame visible et même palpable qui est aussi le reflet de leur seule vérité,et eux ces sicaires d’un ordre vampire bricolent dans le faux slogan dans lequel il veulent donner l’impression d’être comme mal à l’aise ,mais ils y sont comme des poissons dans l’eau,ils semblent vouloir inciter les rares compatissants à les lire entre les lignes , le problème c’est que même entre les lignes il n’y’a rien , que dalle, ces artistes en toc n’ont pas encore compris que quand on se soumet au diable , on ne passe pas à travers les mailles de son filet et de ses fourches caudines , oui les artistes tunisiens sortis du moule de la dictature font honte à l’art , ils sont mal aussi bien dans leur propre peau que dans la peau des valeurs civilisés et humanistes de notre temps, mais une telle imposture expose celui qui s’y risque à une gymnastique diabolique , de vivre dangereusement, sans la sécurité du groupe, ici le groupe c’est le public et les artistes libres et universels qui ne sont qu’au service de l’art, et ce n’est pas étonnant que les tunisiens méprisent ces gens là.