الأحد، نوفمبر 04، 2007

LA TUNISIE ET SON POINT « G »





LA TUNISIE ET SON POINT « G »
PAR
BIJU



La consommation aveugle, tout dans la frime et le paraître, dans l'endettement et la prostitution de ses propres gènes a pour objet en Tunisie de falsifier, de pourrir les valeurs, c'est une arme terrible à la disposition du système et du régime qui en usent souvent dans le chantage et la terreur. Ce qui pourrait constituer un frein à cette consommation aliéné au toc et au sous développement, ce serait une réflexion pertinente sur ce qui constitue une véritable valeur propre à réveiller la nation tunisienne. L'intelligence commande de faire la part entre des fausses valeurs et des vraies valeurs, de faire la distinction entre l’illusion et le réel. Mais dans le système de la consommation maffieux imposé au pays par la dictature, il ne faut surtout pas éveiller la lucidité, son avènement sera la solution finale pour la dictature. Alors, comment tuer la lucidité encore et toujours plus pour maintenir le peuple tunisien dans son esclavagisme et sa totale perdition? En créant la confusion mentale, en laissant croire que la consommation est moralement bonne, satisfaisante et libre de tout reproche , qu'elle est une forme de liberté et de libre choix , que c'est un signe révélateur de l'état démocratique du pays. En récupérant toutes les critiques qui lui sont adressé pour en faire des slogans promotionnels supposés absoudre ce faux « miracle tunisien » de tous ses crimes.




L’homme postmoderne tunisien en particulier et arabe en général vit dans une telle immersion dans le monde de la consommation qu’il a bien du mal à voir ce qu’elle est, d’où il vient et surtout où il va, quoique pour des esprits même éclairés à la bougie, on peut facilement imaginer le gouffre et la catastrophe qui seront sa tombe, ou plutôt sa fosse commune. Il est jeté dedans dès l’enfance pieds et poings liés, sans aucune forme de déterminisme, de liberté, de libre choix, de rationalité et de jugements de valeur. Il vit dedans, sans distance, englué dans une représentation constamment entretenue par un conditionnement et une propagande scientifiques. Bref, consommer sans retenue et vivre perpétuellement la tête dans les nuages, le sourire béat de l’attentisme sur les lèvres , consommer ses droits autorisés par la dictature usurière comme un produit manufacturé, autorisé et répondant à ses seules normes monopolisatrices. Et surtout, ne jamais, au grand jamais, se poser de questions, se poser des questions c’est résister à l’instrumentalisation, c’est revendiquer son stature de citoyen, c’est remettre en question la survie même du système politique et culturel centralisateur donc forcément tyrannique.

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L’opposition tunisienne dans sa majorité est bien déconnectée des réalités u pays. Il y a bien longtemps qu’intelligemment, il faut le reconnaître, que la dictature de ben Ali ne vante plus la satisfaction des besoins, ce qu’elle vise, c’est la satisfaction des désirs, ce qui est complètement différent. Un désir, cela n’existe que sous une forme psychique, dans la projection d’un fantasme et les tunisiens peuvent continuer de crever de toutes sortes de tares.La faim et l’ignorance en premier lieu qui commencent à travailler en profondeur toutes les couches de la société tunisienne, la faim pour la majorité des démunis, l’ignorance pour ces profiteurs qui dressent leurs propres potences. Par rapport au désir, les objets ne sont que des images, les symboles, d’une satisfaction qui va bien au-delà de leur possession. Ce sont les objets du désir qui sont des signes, les signes d’une aspiration qui a pris la forme d’une valeur que la dictature va exposer, illustrer, faire miroiter etc….. L’extrême habileté de la dictature donc a consisté à récupérer socialement les aspirations humaines des tunisiens pour les opposer à la vérité des objets consommables , c’est une prise d’otage totale par le chaos et l’enfermement qui déconnecte les individus de l’essentiel de leur existence et l’engagement social et citoyen, seuls capables de réguler d’une façon juste et humain leur présent et leur futur .


En Tunisie, il n’existe pas une concurrence loyale de l'offre dans le domaine politique, social ou économique. Dans les faits ,absolument, le régime dictatorial tend vers la concentration de tous les pouvoirs et la formation de monopoles qui éliminent toute concurrence, toute opposition, tout point de vue contraire, tout dialogue, tout débat, c’est une situation de non-vie à l’échelle d’un pays et d’une nation, qui sans elle, il mourra de sa belle mort.

La vérité des tunisiens avec tout ce que cela suppose de déterminisme, de démarches sociales et culturelles, celle du marché aussi, c'est-à-dire l’économie qui est le support principal de toute activité de progrès, nécessite de la transparence, de la liberté de mouvements, de la communication et de l'information.
En réalité,dans la Tunisie de ben Ali à cause des pratiques d'opacité et de l'inégalité dans l'accès à toute forme de citoyenneté, le tunisien ne peut rien choisir en connaissance de cause , même pas sa vie ou sa mort judiciarisées selon l’ordre et la loi particuliers émis par le fléau de Carthage ,et selon ses folles conceptions rétrogrades et barbares.
toutes les pratiques imposées aux véritables opérations de survie des tunisiens sont essentiellement guidées par la spéculation et la recherche du profit à court-terme. Les fluctuations des planifications sont erronées et tiennent des humeurs d’un ignare qui impose à tout un pays une sorte de roulette russe suicidaire, toujours irrationnelles, excessives, et soumises à la manipulation. Ces dérives criminelles sont destructrices, provoquant ruines et faillites dans la vie réelle des simples tunisiens, c'est-à-dire 90% de la population. Mais dans le même temps, elles sont aussi génératrices de profit pour les spéculateurs des clans maffieux du régime de ben Ali. Encore le principe des vases communicants…!

Les détournement et les spéculations de la dictature , encore une fois à tous les niveaux et dans tous les espaces de la société tunisienne, ne créent pas de richesses, car la valeur supposée créée par la propagande du régime , est toujours inférieure aux coût réel des ressources utilisées ou détruites, si on prend en compte le coût environnemental et humain, ainsi que le coût réel des matières premières non-renouvelables et l’endettement catastrophique de la Tunisie .


En Tunisie l’endettement à tout va, le crédit est en fait un dressage socio-économique systématique à soumission forcée et au calcul économique de générations de tunisiens qui autrement pourront échapper, au fil de leur subsistance, à la planification et à la stratégie des idéologues de la dictature et des spéculateurs du système qui sont les mêmes.