Je m’installe dans le nul part Dans l’attente provisoire
Je te tire ixe fois
Dans le vide de la mémoire
Dans le jeu de la folie
A ce jour à cette heure
A ces bouts de la nuit
Qui ne reviendront jamais
Où je me suis donné
Aux caprices du leurre
J’ai descendu mes chimères
J’ai gerbé l’utopie
A la face de la terre
Et du monde assoupi
Je voyais la connerie
Qui allonge le pas
Et je sais que ma vie
Quand j’y pense aussi
Elle a tout donné
Dans le deal de l’absurdité
Je t’appelle encore
Bien après le sommeil
Au-delà du soleil
De l’illusion du décor
De la fièvre de mon corps
Et la vie et la mort
Font toujours pareils
A te coller le spleen
Et c’est là où je t’imagine
Du fond de mes entrailles
Il y’a les vigiles de la peur
Qui débitent le silence
A la criée de l’horreur
Dans ces états d’urgence
Regarde les mômes
Couché dans leurs yeux
L’ennui des hommes
Ça me fout les glandes
Un temps d’avance
Sur la fin du monde
MAIS TON AMOUR EST LE PLUS FORT.
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je t’espérais, je t’espérais
Dans la nuit sombre
De cette vie
Sous les décombres
de l’ennui
dans le rire accro
d’un coup de rasoir
la parano
d’un simple histoire
d’un dérisoire
coup de ciseaux
qui fait la peau
à la mémoire
je t’espérais, je t’espérais
partout ailleurs
que dans l’amour
parceque l’amour
c’est la douleur
qui créve l’envie
qui fout la peur
aux yeux des jours
et le bonheur
aux gémonies
dedans les nues
quand la folie
défonce la rue
je t’espérais, je t’espérais.
Dans l’impossible
Espoir de vie
L’incompatible
M élancolie
Jours foireus
Et sans lumiére
Qui font la queue
Devant l’enfer
Un de ces cris
Sans écho
Qui met mes nuits
En lambeaux
Je t’espérais,je t’espérais
Dans les sermons
En dividendes
Quand tous les cons
Feront la ronde
Dans le brouillard
Des rêves floués
Vers ce hasard
Sclérosé
Et dans ces mots
Que l’on dit pas
Jusqu’au tombeau
Et au trépas
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Au nom de la loi
Tout le monde marche aux pas
Pour le bien de la société
Ta vie est programmée
Tu peux faire ce qu’il te plait
Il y’a des limites à ne pas dépasser
Tu peux même rêver
Mais il y’a des balises à respecter
Je suis vivant
Je suis vivant
Je suis vivant
À l’enseigne des armées
Tu apprends à défiler
Tout juste pour le 14 juillet
La guerre ce n’est qu’une idée
Tu peux faire ce qui te plaît
Il y’a des choses qu’il faut respecter
Tu même refuser
Mais il y’a des limites à ne pas dépasser
Je suis vivant
Je suis vivant
Je suis vivant
À l’auberge de la morale
Il y’a le bien et puis le mal
Pas moyen d’être nuancé
Sans se faire crucifier
Tu peux faire ce qui te plaît
Il y’a des choses qu’il faut cacher
Tu peux être un damné
Il y’a des choses à ne pas montrer
Je suis vivant
Je suis vivant
Je suis vivant
À l’auberge des assassins
Des horreurs se font la main
À quoi ça sert un pistolet
Si on ne peut pas tirer
Tu fais ce qui te plaît
Mais tu as tord de contester
Tu peux même respirer
Mais tu as tord de protester
Je suis vivant
Je suis vivant
Je suis vivant
À l’enseigne des braves gens
On regarde passer le temps
On se serre comme des moutons
C’est l’habitude qui fait les cons
Ils s’étouffent aseptisés
Dans les brumes de la rancoeur
La pitié s’épuise sur les matés
Les sans tripes et les sans-cœur
Je suis vivant
Je suis vivant
Je suis vivant.
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Toi le fascho charlatan
Qui distille la haine aux enfants
Dans l’horreur de tes décors
La vie toujours plus belle que la mort
Toutes les couleurs de ce pays
Pour en finir avec la haine
Pour arrêter toute cette folie
Pour briser toutes les chaînes
Toi le fascho charognard
Qui joue la peur sur la ville
Personne ne veut de tes cauchemars
Tout juste une bande de débiles
Qui rêvent d’orgie vert-de-gris
D’autodafés de bains de sang
D’enfer armé d’incendies
Une race pure de mutants
Toi le fantoche de glaise
Tous ces millions de français
Te mettent le fa dièse
Au fond de tes jours floués
Je regarde dans les nues
Toutes les fureurs de l’azur
Tu n’es qu’un combat perdu
Pour exciter l’ordure
Tous les cons de ton harem
Qui te préparent le grand jour
Ce n’est pas la France qu’ils aiment
Ils crèvent du manque d’amour
Tous les reclus de ta chapelle
Veulent tuer la mémoire
C’est vrai que la vie n’est pas belle
Pour les cocus de l’histoire
Tous les faschos les néonazis
Les soldats perdus les soumis
Fils d’Hitler de Mussolini
De franco boucher l’Andalousie
Et si la bête immonde revient
Serais-tu partisan ou collabos
Tu hurleras avec les chiens
Plus salauds que les bourreaux
L’amour rend les hommes intelligents
Et la tendresse les sublime
Ecoute ecoute couler ton temps
Au fond de tes abîmes
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Pierrot misère
Assis par terre
Dessine la lune
Pierrot Il rame
Elle lui bat l’âme
Comme une enclume
Pierrot s’en fout
Et après tout
La terre est ronde
Pierrot sourit
Face à la vie
Qui se débande
Pierrot se signe
Devant sa ligne
De mort blanche
Autant te dire
Le monde est dur
Même le dimanche
Pierrot charrie
Le bout de la nuit
Pierrot c‘est sûr
Veut bien mourir
Pour être heureux
Pierrot déconne
La dose est bonne
La crève aussi
Pierrot assure
Faut en finir
Sans faire le tri
Et pierrot s’en fout
Ça le rend fou
Tout ce silence
Putain de foule
Qui se défoule
Dans ces absences
Pierrot qui jure
Ne plus jamais
Vouloir aimer
Pierrot perdu
Cherche dans la rue
Un peu de bonté
Pierrot s’endort
Dedans la mort
Et sans la paix
Pierrot le sait
Ça ne peut plus durer
À tout jamais
Pierrot douleur
Serre son cœur
À l’étouffer
Pierrot frimeur
Un peu de bonheur
Et puis passer
Pierrot s’écoute
Dans la déroute
De l’habitude
Pierrot qui chiale
Il a bien trop mal
Sans certitudes
Pierrot je t’aime
Tu es moi-même
Dans ton délire
Pierrot blasé
Tout s’est brisé
Dans le parjure
Pierrot mon pote
Grimpe la côte
Y’a pas de fin
Pierrot charlot
Ce n’est pas très beau
Tout ce chagrin
Pierrot la came
Saigne ton âme
Sans détours
Pierrot normal
Ça fait trop mal
Le manque d’amour
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Rues gorgée
Pleine de signaux
L’ennui a plongé
La lame de son couteau
Yeux héroïne
Dedans le grand vide
Au goulot de sa bibine
Des flots de solitude
Camarade pareille
Sur les places rouges
Tu joues à la mitraille
Sur tout ce qui bouge
T’es qu’un salaud
Dés qu’on te donne
La hache du bourreau
Il n’y’a plus personne
T’es qu’un pigeon
Bon à plumer
Un pauvre con
Né pour trimer
Ici chez toi
C’est comme ailleurs
Il n’y’a qu’une loi
Celle de la peur
Sur toutes les routes
Il y’a des barrières
Faisant de l’ombre
À la lumière
Dans le doute
Tu n’as rien à faire
C’est bien trop sombre
C’est peine perdue
Il y’a bien le diable
Il aussi jésus
La vie est formidable
Elle coule dans tes artères
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Tout peut s’éclater
La nuit et le jour
Le monde qui m’entoure
La mort et la vie
Tous ces oiseaux blessés
Criblés d’ennuis
Leurs ailes rognées
Et leurs pas indécis
Tous ces mirages
Qui nous poussent à rêver
De prendre en otage
Toute l’éternité
MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES.
J’ VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES
Ils peuvent se maudire
A saigner la terre
Se jeter dans le délire
Au fond de l’enfer
Il peut pleuvoir
De la mort subite
Des coups de rasoirs
Qui se méritent
Qu’on me dépouille
De mon cher passé
Mes jours qui dérouillent
De t’avoir rêvé
MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES.
J’ VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES
Tout peut se saborder
Aux pieds de mon lit
Le soleil se geler
A l’ombre des nuits
Ni de lieux communs
Ni même d’amis
Tout mon chagrin
Coulé au whisky
Plus de hasard
Devant l’inattendu
Rien que ma mémoire
A toi suspendue
MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES.
J’ VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES
Qu’importe ce Dieu
Qu’on évoque souvent
Qui fait si peu
Quand il a le temps
Agapes des aveux
Les saints transis
Le royaume des cieux
Les parfums du paradis
Le salut de l’âme
Le repos de l’esprit
La peur des flammes
De toutes les gémonies
MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES.
J’ VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES