السبت، أكتوبر 28، 2006

FEMMES JE VOUS AIME


Entre les gesticulations dictatoriales qui naviguent à vue comme habitude, cette force brutale et destructrice est noyée jusqu’au cou dans ses contradictions, la récente affaire de M.MARZOUKI , de la chaîne de télévision qatari ELDJAZIRRA en sont une preuve éclatante mais plus encore , l’harcèlement sans nom sur la madone , une madone pur sucre et combattante des droits de l’homme en Tunisie , un exemple de passion d’amour pour son époux ABBOU, pour ses idéaux , pour ses principes , pour son pays , pour son amour et le père de ses enfants , son bel amour de courage et de bonté victime comme des milliers de tunisiens de la folie furieuse d’un système judiciaire qui est sous la botte des tribunaux militaires , des tribunaux de police et surtout des stratèges miliciens d’un parti unique , tous ces assassins hétéroclites , sicaires sortis des ténèbres du putsch du 7 novembre et plus loin encore , un champ de mines laissé en évidence par le colonialisme français , tous ces barbares liberticides ,qui en fait, n’ont qu’une existence plus que secondaire , ils ne sont que la voix de leur maître, leur cocher le grotesque et perfide Zinétron qui n’est que le représentant de commerce d’une très petite et médiocre oligarchie de droits commun.
Samia Abbou , puisque c’est d’elle qu’il s’agit ,dérange dictature et même beaucoup de carriéristes et de règles à calculer de notre camp de démocrates , elle est loin des mots d’ordre partisans , des cénacles et des courants , elle est totalement dans le mouvement résistant et authentique de la république et la citoyenneté , une sorte de Jeanne d’arc qui a la foi en l’Homme tunisien avec ses complexités , et la Tunisie avec ses différences , acharnée à défendre son amour pour l’amour de tous les tunisiens , c'est-à-dire de la Tunisie éternelle , elle est debout quand la plus part des autres se sont couchés ,elle rayonne et brille mére courage quand la frilosité nous gèle tous tout autant que nous sommes dans le renoncement et les à priori , ABBOU dans son malheur a de la chance d’avoir pour amour en plus d’épouse fidèle et dur à cuir, cette merveilleuse JAZIA de nos bourgs , de notre Tunisie profonde souillée jusqu’à dans ses gerçures et ses remontées de fièvre.Comment face à cette Humaine et face à sœurs les filles voilées de nos universités , nos écoles , bref de nos rues et nos vies , ignorer encore le fait absolu que la femme tunisienne est l’avenir du pays , encore une fois la dictature et ses stratèges ont une guerre d’avance sur nous , ils l’ont vraiment compris et ont agis en conséquence .Ce n’est pas le voile de beaucoup de tunisiennes librement choisi , mais ces prétendues femmes démocrates exaltées par la suffisance et la facilité de l’imposture et de l’abdication, et ces mercenaires du nouveau désordre international qui réduisent les femmes tunisienne au silence et à l'invisibilité,ce sont eux aussi qui par des contradictions opportunistes et politiciennes ,par leurs dérives de bornés et de limitatifs , ennemis de la citoyenneté et de la vie qui dénigrent le génie des tunisiennes comme SAMIA ABBOU , sa famille et ses enfants et les jeunes femmes tunisiennes qui exigent l'exercice de toutes leurs libertés .Ce qui est le plus grave, le plus intolérable dans ce que j’ai vu et senti en Tunisie ces derniers jours , c’est l’évidence de cette pensée néfaste , ce tronc commun réactionnaire à l'ensemble de ces politiques inhumaines et de ces injustices : La dictature tunisienne de la domination , de l'exploitation, de l’oppression et de l’ethnocide. Celles de la défausse, de l’imposture, de l’opportunisme et de l’aliénation qui s'entrelacent inexorablement.
Femmes tunisiennes de tout bord , de toutes conditions , de toutes visibilité , femmes marchandises corvéables à merci dan les usines clé en main de la mondialisation, femmes soumises, travailleuses invisibles sans droits, femmes esclaves dans le nouvel Eldorado de la croissance spéculative, la Tunisie de ben Ali, femmes inféodées aux archaïsmes de la prostitution , à l’objet courtisan et condamnées au silence et aux négations , face à cette déferlante continue de crimes contre bien plus de la moitié de la population tunisienne, de dénégation des droits fondamentaux des tunisiennes à penser , s’habiller et aimer comme elles veulent, face au mépris et au sexisme éclatant ou rampant érigés en système juridique et constitutionnel par une tyrannie qui sape toutes les valeurs humaines d’une nation tunisienne qui agonise, qui peut encore prétendre que le combat des femmes tunisiennes est un combat dépassé , que leur liberté totale dans nos pensées , notre esprit , nos intellect , nos démarches , nos choix politiques et idéologique est la première conquête de nos prétentions démocratiques, Je suis de ceux des tunisiens, que des femmes comme l’immense SAMIA ABBOU , les filles voilées , les épouses des prisonniers politiques , leur grandeur , leur version extrême et sans calcul de l’amour et de l’honneur , nous donnent une raison de ne pas perdre espoir , leur combat me réconcilie avec mes racines et mon pays , leur combat est la conscience nationale que beaucoup ont floué dans de vains discours sans lendemain.

Parler de courage, c'est aujourd'hui dessiner le portrait véridique et clair de la Tunisie entière , de la majorité , très grande majorité des tunisiens laminés , acculturés par le viol des consciences et la violences des ténèbres , pour moi comme pour beaucoup de tunisiens ,l’engagement d’un homme comme Marzouki et ses amis , la femme tunisienne , les femmes comme SAMIA ABBOU et les filles voilées qui ne renoncent pas à leur choix , leurs principes et leurs idéaux c’est pour énormément cela le véritable visage d’une Tunisie qui n’abdique pas , une Tunisie martyrisée mais fière .Le déshonneur et la traîtrise sont planqués derrière un impressionnant appareils répressif , des centaines de milliers de nervis armés , pauvre chair à canon qui brandissent les baïonnettes et la mort contre les leurs , leurs parents , leurs frères , sœurs , voisins et amis , convaincre ceux-là de mettre crosse en l’air et de se dresser contre les traîtres irréductibles ? voilà un objectif noble pour les démocrates tunisiens , et qu’importe le coût, de toutes les façons toute la Tunisie va vers une mort certaine au pas forcé de l'éradicateur Ben Ali , autant mourir debout.

Les filles voilées qui au-delà du simple fait religieux, leur combat, que les cons dénigrent, reste dans l’acte citoyen, civique, l’acte de dignité et de résistance à la barbarie et l’horreur, il reste dans la symbolique d’une nouvelle ère qui accélère son histoire et force son destin. De quelles sources jaillit-il ce courage? Quels sont les éléments dont il se compose? Quels sont les degrés qu'il gravit dans une sorte d'ascension sublime? C'est là une sorte de « méditation » qui m’a semblé convenir mieux qu'aucune autre aux heures dramatiques que nous traversons, et répond simplement à l’attentisme des gisants et discoureurs.

Le courage! Il est partout aujourd'hui dans notre pays, et c’est pour la très grande majorité des cas, des femmes qui sont en première ligne, c’est un front où nos combattantes soutiennent avec un magnifique héroïsme une lutte de géants . Où leur devoir les plaçe, ces femmes ont su malgré tous les préjugés et les archaïsmes , comme la connerie a la peau dure et c’est bien la chose la mieux partagée du monde, elles aussi, dompter leurs nerfs d’une manière et d’un stoïcisme incroyable , une ferveur et une dignité incomparable, elles ont depuis longtemps échappé à l'emprise de la peur .Qui comme SAMIA ABBOU et les jeunes filles voilées menacées par l’ultime affront du viol sur leur personne ,la torture , la misère , la mort, ceux de leurs parents , enfants , mères et sœurs , rouées de coups , de crachats , isolées dans la solitude des pestiférées, au jour d’aujourd’hui représente l’honneur de notre Tunisie ? Je ne vois pas grand monde, les quelques hommes debout à côté de ces femmes subissent autant l’oppression de la dictature que les attaques perfides des opposants potiches, alimentaires, carriéristes. On voit aussi que quelques « représentantes » complètement décalées de la réalité des tunisiens en général qui défoncent des portes ouvertes et qui par leur dogmatisme et leur sectarisme jouent la même partition que la dictature. C'est donc, plus que jamais, le moment de parler de ce sentiment qui s'appelle: le courage, et celui de ces femmes tunisiennes doit être honoré et révélé au monde entier, c’est pratiquement en tant que démocrates la seule richesse que nous avons. Jamais ne se seront offerts à nous des exemples plus nombreux et plus éclatants pour fournir, au monde, à l’observateur, à l'analyste une plus riche matière.

الثلاثاء، أكتوبر 24، 2006

Le petit père du peuple……


Le petit père du peuple……

Tunisien a des allures d’un capo di capi , avec ses tifs gominés à la graisse de putois , mille pardon les putois , notre zinétron nationale est un artificiel , un superficiel , un primitif robotisé , sa puanteur n’a rien de naturel comme la vôtre , c’est une puanteur de bric et de broc de la galerie farfouille de chez l’antisocial et l’antihumain trust compagnie satanique , maison millénaire héritée depuis la nuit des temps de père en fils par une race « d’humains » qui ont juré la perte du genre , une puanteur qui sent la mort la haine et le malheur,une qui ferait fuir une colonie de vrais putois pendant la saison des amours.Ce petit , tout petit père pédophile du peuple tunisien vaut bien l’autre , heureusement pour nous autres tunisiens , encore plus fragiles et plus subtils que les rigoureux moujiks , heureusement pour nous autres , ce Staline de pacotille , cette horreur de pine d’huître n’a pas les moyens de sa folie comme le géorgien, notre clown est trop con pour être un Staline , un KIM 2 , même dans l’horreur en pana vision c’est un raté , un enfant est mieux armé que lui pour faire souffrir et se faire aimer par ses victimes et les siens sans salissures .Notre UBU de décorum est un vrai boucher en gros ,en djellaba et babouches estampillé HAMAM SOUSSA au SAHEL centre de la pauvre Tunisie.

J’en viens à ce douloureuse question qui taraude mes neurones, une vie ,fruit d’un exil forcé imposé à mon superbe géniteur , qui ne connaît de son pays d’origine en fait que ce qui est visible , et comme la Tunisie c’est la référence en matière d’opacité , autant dire que pendant des années ces sont les rumeurs et les désillusions , les souffrances de beaucoup de tunisiens qui m’ont tracé la route , qui m’ont soufflé les oreilles et meurtris la cervelle et le palpitant pour me remettre les idées en place et les mirettes en face des trous.

Ma question est d’une simplicité coranique.

Je me demande bien pourquoi tous les tyrans tunisiens viennent de cette région du SAHEL, c’est un phénomène surnaturel ?écologique ?biologique ?Biblique ?C’est dû à la bouffe ?Au climat ?A une malédiction ?A une épidémie ?A un atavisme génétiquement prédisposé à la saloperie ?A une éducation et à une culture, comme les mongols , les janissaires , les légions romaines, les prussiens et les sionistes ,la mafia, basées sur l’affrontement , la spéculation , le bellicisme et le rapport de force permanent ?Faut que j’arrête la rigolade , même mes plus intimes amis vont être furax de mes questions à la con…c’est quand même terrible avec les cons comme moi qui ne comprennent pas que la liberté de penser pour certains tunisiens en général ,qu’ils soient dans le camp de la dictature ou celui des démocrates, la liberté de penser et d’exprimer ses sentiment doit éviter les questions gênantes ,mais le problème pour moi c’est que des questions gênantes j’en ai un bon paquet et celle que je pose aujourd’hui n’est vraiment rien par rapport aux autres ; je dirais aux autres qui vont sauter comme d’habitude sur l’occasion pour m’étriper ,que moi je hais le régionalisme ,et que ma question aussi tordue soit-elle n’est pas un problème existentialiste,mais que de temps en temps et part temps de brouillard il vaut mieux rester couché que naviguer à vue , c’est sûr que dans cette condition tu stagnes mais au moins t’es sûr que tu évites la catastrophe.

Oui c’est quoi cette concentration de violeurs des âmes tunisiennes qui vient du SAHEL ?

Ne répondez pas tous en même temps ,je vous le dis , c’est comme pour l’œuf et la poule , une réponse logique il n’y’ en a point , sauf l’esprit de clan , le copinage , le régionalisme ,et le réflexe maffieux primitif qui voit dans l’affiliation régionale ou sanguine un gage de pérennité et de sécurité ,pour ces furieux, il n’y’a que l’unique vérité des intérêts qui soude vraiment et durablement les réflexes du groupe et affirme la fidélité et la loyauté entre ses membres. Bourguiba comme ben Ali pour avoir l’illusion de leur puissance et pouvoir dormir sur leur deux oreilles se sont entourés de leurs proches pour exercer un pouvoir absolu , des cancres et des soumis en général, au mépris des intérêts de la Tunisie et des compétences des tunisiens réduits en tunisiens de seconde zone , pour Bourguiba comme pour ben Ali c’est la règle mafieuse de base érigée en système de gouvernement , « Si je coule , vous coulez avec moi» alors dans cette hypothèse d’école ,l’intérêt pour le clan c’est d’être sur la brèche par tous les temps .

Mais dans ce bas monde rien n’est définitivement acquis ,n’est ce pas ?Et dans la Tunisie de leur foireux « miracle tunisien » le seul truc visible qui vient contrecarrer cette réalité , ce n’est vraiment pas l’opposition fragmentée , c’est plutôt l’émergence dans le paysage lunaire tunisien d’un pouvoir encore plus népotique, plus vorace , plus aveugle, plus barbare , plus cucu la praline, plus rétrograde , opportuniste , arriviste et diabolique que celui de la maffia SAHELIENNE , celui de la maffia TRIPOLITAINE , à eux deux ils nous font vivre une époque formidable , tout se passe en dessous de la ceinture , le putsch par le sexe après le médical , la vulve a ses raisons que la raison ignore dans le panier à crabe tunisiens ….La coiffeuse LEILA chef de clan du clan TRIPOLITAIN a bien foutu la dynastie SAHELIENNE en l’air , au mont de piété de la pitié et de la miséricorde ,et telle une mante religieuse , une plante carnivore , elle a avalé ben Ali qui en fait maintenant, vit dans son ombre , inaugure les chrysanthème en attendant de bouffer les pissenlits par les racines , et flatte les culs des vaches en rêvant du temps de sa splendeur quand il était en garnison , loin de cette galère , à se taper la fille de son général.Il était le maître dans un réduit paisible , maintenant il est le mousse sur la radeau de la méduse , à son âge il n’est même plus bon de faire un autre lardon à LEILA pour l’attendrir , autrement que par insémination artificielle et à grand renfort de VIAGRA,vraiment une triste fin de vie pour un looser qui n’avait pour ambition que de se venger du sort .Dans ce mou pour le chat qui lui sert de cervelle il vient enfin de comprendre que c’est bel et bien fini , c’en est fini du temps où toute une cour de thuriféraires lui donnait l’illusion d’être irrésistible , d’avoir une lucidité extraordinaire , une lucidité de rapiat et de prédateur , une froidure de maître jouisseur et tortionnaire , un palais et un goût raffiné de tueur , en fait il vient de s’apercevoir qu’il a toujours été un homme objet manufacturé.Si les SAHELIENS avaient un tant soi peu d’instinct de survie , de pragmatisme, de sens de « l’honneur » , ils devraient pour sortir par la grande porte, réduire Zinétron en bouillie et accepter de demander l’amen des tripolitains , de reconnaître comme les tunisiens que c’est juste ben Ali qui est le point de non retour de leur décadence, une décadence qui n’aura rien à envier à celle de la majorité des tunisiens marginalisés dans leur propre pays.

الأحد، أكتوبر 22، 2006

Délire d'un enfant du siécle.


La dictature tunisienne est une dictature moderne, celle du piratage et de l’argent, un sida social comme disait un humoriste connu de la place, et cet humoriste a bien raison quand il ajoute « de tous les intégrismes, le pire, est l’intégrisme de l’argent. »pour ceux qui ont connu les légions nazis en uniforme et pour ceux d’entre nous qui connaissent l’histoire , le dollar a des reflets vert-de-gris , bien pire je ne vois qu’un différence de puissance destructrice entre Hitler , Gobbels et BUSCH et tous les sionistes néocons , et l’avantage assurément est pour les derniers , sans l’équilibre de la terreur dans ce bas monde , ces salauds auraient accomplis à titre posthume les rêves les plus fous des tarés nazis , mais ils ne désespèrent pas de la connerie humaine , quelqu’un leur donnera bien un jour l’occasion de se refaire la main.

Cette religion matérialiste et absurde de l’argent et de l’avoir a détruit toutes les capacités humaines et animales des tenants de la dictature tunisiennes et leurs thuriféraires , mais plus grave encore ,elle semble s’installer durablement dans les mœurs de certaines catégories de la société tunisienne , des gens qui ont les moyens de leur désespérance et d’autres pas avec tout ce que cela suppose de déchéances et de calamités antisociales, des dérives pathologiques qui finiront par pourrir même les plus profondes racines de la Tunisie millénaire.Le salut pour notre nation c’est l’expression d’une conscience collective qui ne peut se trouver que dans notre culture et notre histoire , que dans notre tolérance vis-à-vis des différences qui peuplent le monde extérieur qui nous entoure , et à sa beauté et sa laideur sans d’autres justifications que l’amour , la paix , le bonheur , l’exultation du corps et de l’esprit .Notre salut se trouve aussi dans notre atavisme décimé et qu’il s’agit de réanimer pour pouvoir suivre les meilleurs d’entre nous et , s’abstraire des contingences d’un matérialisme envahissant et despotique qui ne laisse aucune place à l’humanisme , la connaissance , le savoir ,la beauté , l’art , l’amour , le progrès , l’exubérance ; voilà ce qui doit définir notre raison de vivre et de lutter.L’amour de son prochain que ce soit dans la transcendance ou dans la métaphysique, croire ou ne pas croire ,et saisir que tout dans le bonheur humain n’a pour limite que le libre arbitre de tout un chacun, la solidarité et la convivialité.

Pour ce qui est de l’éthique de la résistance , l’honneur d’être un homme debout , cette semaine le retour de Moncef Marzouki en Tunisie et surtout l’accueil que lui ont réservé des tunisiens de tout bord , oui de tout bord , j’en sais quelques choses, des amis qui n’ont jamais rien eu à avoir ni avec le CPR son mouvement , ni avec aucun autre parti politique en Tunisie , moi-même,croyez moi si je n’avais pas été retenu par un grand malheur en France , sans connaître Moncef Marzouki ni à la politique structurale d’ailleurs , j’aurais fait le voyage , oui pour le plaisir de sentir l’avènement peut-être de quelques chose , pour le plaisir de se sentir exister en tant que tunisien et vivant , sentir la vie tout autour même cernée par les ténèbres et l’horreur, trépigner comme un cheval fou , un pur-sang sauvage , comme quand tout petit j’allais avec mon grand père à Tozeur passer la nuit dans le désert , il en avait des histoires à raconter le vieux , toute sa vie est une histoire merveilleuse , du siècle décalée , oui complètement , il était caravanier et possédait des centaines de chameaux , la seule fois où il était « monté » à Tunis , c’était juste pour ramener la dépouille de son fils décédé dans les affrontements des « zeytouniens » et les forces du désordre colonialiste , les sabreurs de l’armée de la honte française , quand soûlé de sa verve et de ses histoires je m’endormais sous la lune frangine , je vous jure que j’entendais dans ma petite tête de parigot transis , les pur-sang fougueux de mes ancêtres les BEN-HILAL et ça , ça n’a rien à voir avec le cri de la mouche ni le coït des fennecs et n’a pas de prix .Pour ce qui concerne Moncef Marzouki et ses quelques semblables ils ont bien raison d’insister sur le fait qu’il existe aujourd’hui pour les tunisiens une conscience de l’urgence historique.J’ajouterais que la nation est plus importante que les classes sociales ou les partis , mouvements et autres courants idéologiques. Ils ont raison de résister et d’affirmer que l’histoire de notre pays et l’Histoire en général ne pourront jamais connaître un point final. Et ce, malgré la puissance de la dictature de ben Ali et ses alliés , malgré les efforts de médiatisation effectués en faveur des proclamations de Francis Fukuyama par exemple dans le monde, conseiller de la Maison-Blanche et de ces fous furieux des néocons , quelle belle brochette de diaboliques. Depuis Hegel, plusieurs fois on prédisait cette fin, qu’on proclame la fin de l’histoire et que des Hommes d’éthique et de morale , libres dénoncent par leur engagement et leur acte cet état de chose , et cette « pensée » qui porte en elle tant d’horreur , imaginez la dictature tunisienne , les ben Ali , les Trabelsi à l’échelle planétaire , ça sera vraiment la fin des haricots , et ça pétera de tous les côtés ! Et comme d’habitude, malgré tout, je ne sais pas quelle magie l’histoire continue...Viendra le tour de la démocratisation de la Tunisie et du monde arabe, viendra aussi et sans aucun doute la mort du sionisme, et l’ère de l’homme spirituel et métaphysique, le doute est à espérer dans l’équilibre et l’harmonie. L’émancipation humaine a, certes, aujourd’hui beaucoup de difficultés instrumentales à se poursuivre , c’est la mission des peuples jeunes , motivés , ceux qui ont faim et possèdent encore des valeurs terriennes , terre à terre , anthropologiques ,traditionnelles dans le sens naturel , « primitif » et convivial du terme, de relever le défi , ils ont les moyens de le faire ,écoutez les rumeurs des âmes bafoués , écoutez les musiques des mondes ,regardez le métissage de l’humanité et le nouveau faciès du genre , ils expliquent pas mal de choses.Je crois qu’une dynamique de changement nécessaire commence à se faire jour aussi en Tunisie, avec une vision de plus en plus claire de l’inanité qu’il y a à proclamer la fin de la barbarie. Comprendre la Tunisie à travers la trilogie d’un seul parti, d’un seul pouvoir, d’une seule vérité, se heurte à l’impossibilité réelle d’intégrer toute l’humanité dans ce cadre. Le problème de toutes les dictatures de ce bas monde exprime en grand cette impossibilité. Ce système tunisien obsolète et criminel est incapable d’intégrer tout les tunisiens sans fixer de terribles conditions de dépendance et de faillites qui portent en elles des menaces terribles. Marzouki et quelques autres à qui je rends hommage ont bien compris cela, l’on digéré au prix, des fois, d’énormément de renoncements, de blessures et de remise en cause des ego.

Je crois humblement qu’il faut militer aujourd’hui à partir d’une information politique concrète. Toute manifestation du désordre du système mérite l’engagement radical et total, ne rien laisser passer au système dictatorial et ne fermer les yeux sur rien, et en premier lieu sur les atteintes aux droits les plus élémentaires des Tunisiennes et des tunisiens (comme pour les islamistes ou la chasse à courre policière contre les tunisiennes voilées). Nous devons commencer par exiger d’exister en tant que CITOYENS tunisiens, il sera toujours temps après l’avènement de cette exigence d’exister en tant que systématiques, idéologisés, et réglés comme partout dans les pays civilisés. Je crois que sous l’alibi du rejet de tout engagement des tunisiens, que certains planqués nomment d’une façon méprisante, attentisme, voire peur et lâcheté, se dissimule le désir de nos frères et compatriotes de répondre à l’injustice et à la brutalité du système dans le cadre d’un projet fort, rigoureux, simple, clair, sérieux et novateur. Certains affirment aussi que lutter en faveur de l’utopie d’un autre avenir pour notre pays débouche immanquablement sur l’esclavage. Mais il s’agit, là encore, d’un alibi pour justifier la non-intervention et le non-engagement.

TOUNES


Chaque jour que Dieu fait,

Elle avalait le soleil des vivants,
Parvenu à son couchant.
Et Chaque matin,
Elle faisait renaître au levant
Sa propre négation
Impuissante à sa léthargie
Son corps courbé pardessus la vie
Préfigurait toute son agonie
Sa chevelure touchait l'horizon Oriental
Et l'ombre confuse de ses pieds
l'intime de l'Occident

Et dans les rondeurs stériles
de son ventre et de ses seins
Voyagent les rires des hommes libres

Biju

LES MOTS

Les mots sont le mouvement , le modulo parfait du vertige et du vivant , il n’existe aucun patrimoine « génétique » à l’Homme qui est aussi absolu, aussi harmonieux , aussi parfait .Au commencement il y’avait le verbe , à tous les commencements aussi… « LIS » au nom de ton créateur, et une des plus belles civilisations de l’histoire humaine fût. Le verbe est au centre de notre existence , de toute existence , il est l’ennemi de l’horreur et de la folie , de l’oubli , de la mort , de la haine et déride les sentiments , les mots sauvent la vie et lui donnent une projection dans l’inconnu de cet infini suspendu à la course aveugle du temps qui passe.Le verbe est l’ordonnance médicale d’une donnée divine qui dépasse la fibre humaine, j’aime les mots comme le sein maternel et ma dévotion à leur magie tient de l’asile humanitaire , culturel et politique .Mon ivresse , ma démesure et ma laideur , mon joug , ma force et mon impuissance se joutent dans l’épanchement de leur carrousel , et ils me donnent l’impression de la légèreté des choses, de l’insignifiance des codes , du dérisoire des pouvoirs et de l’exégèse de la nécessité de vivre sa vie malgré tout , rien n’existe gratuitement , inutilement , tout est sujet à l’ambivalence , à l’aventure et à l’esquisse.Les mots me donnent ce droit de réponse qui définit ma liberté naturelle et surtout l’envie comme boire , manger , éjaculer , d’essayer de l’assumer , même si vouloir l’assumer dans mon pays peut me coûter cher , c'est-à-dire ma liberté de mouvement ,voire la lumière du jour ou tout simplement ma vie.Je pense souvent très fort à Mohammed ABBOU et je crois qu’il est libre dans son esprit et dans sa tête , en tous les cas bien plus libre que nous tous , l’"assumation" de ses désirs , de sa condition humaine , de son cri de l’intérieur de sa vision du bonheur individuel et temporel lui ont ouvert la porte d’une autre dimension , une dimension divine où les dissertateurs , les imposteurs , les morts-vivants , les bourreaux , les salauds , les tortionnaires , les cons , bref les malheureux et les ennemis du bonheur n’aborderont jamais.

Les mots sont la sève et la pérennité du genre lui l’a bien compris et s’est transpercé le cœur d’un incroyable rayon de soleil, vivre dans l’omission de cette évidence laisse la voie libre aux plus lourds stéréotypes, amalgames, sophismes et présupposés clôturant la pensée et la création mieux que ne le ferait la plus efficace censure disait à peu prés SARTRE je crois.Les mots de ABBOU je m’en souviendrais jusqu ‘à la fin de ma mort me furent donnés comme une offrande , comme un gage d’amitié et de fraternité , comme partager le pain et le sel. Ce sont des mots de reconnaissance et de voyage , ce sont des armes d’assiégés par le ricanement de la bête immonde , ils disent que les Hommes debout ne se couchent que pour mourir , ses mots au mérisme pourfendeur explosent la nuit , et ils ne sont pas dans le dogme sectaire et restreint de la bonne manière de penser ou de parler, ils sont hors de tout interdit , l’interdit est la pitance des bêtes domestiques.

Ses mots à lui disent , crient , que c’est aussi par les mots que s’affiche l’ euphémisation de nombreuses violences, notamment étatiques et dictatoriaux ; occultation des questions dites « mineures » comme le sexisme, l’homophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie ; triomphe du racisme de classe et de la « guerre des civilisations ».C’est pour cela , pour lui , pour nos enfants et pour nous qu’on doit être vigilants et se méfier de l’emploi des mots, le mal est dans la perfection absolue pour leur perversion

Etre libre et c’est ce que j’ai appris de ABBOU c’est refuser la médiocrité , le superflu , c’est aussi vivre en harmonie totale ,avec rigueur avec son identité et choix , c’est aussi avoir mal aux autres , être l’autre et chercher l’équilibre entre les sens , entre les destinés , entre le possible visible , et ce qui pourrait être et advenir par la volonté des Hommes justes et bons.On ne peut se contenter de son petit confort , accepter d’être limité par le conformisme , l’unanimisme , la bonne créance et l’ordre établi aux barèmes des conjonctures , des reniements et des compromissions , devant la saleté et l’horreur on se renie , on choisit la mort et le déni , si on ferme les yeux , si on ne fait rien pour mériter l’honneur d’être , être tout juste un ÊTRE humain .Fermer les yeux et passer son chemin sur les choses mêmes simples qui brouillent les données du genre, n’importe où de n’importe quelle latitude , c’est accepter sa servitude , et la servitude c’est toujours la servitude à n’importe quel niveau , à n’importe quel degré .Tuer un seul homme c’est comme tuer l’humanité entière , humilier , exploiter , mépriser , dénigrer un seul homme , doit être aussi compris dans ce sens là , parce que le verbe , parce que les mots qui dans n’importe quelle langue ou dialecte, veulent toujours dire la même chose.Le verbe donne le sens des responsabilités , il éclaire les zones d’ombres et ridiculise les acquis , les cénacles et les tours d’ivoire , ainsi que la violence des armes , celle des lâches et des assassins , cette conquête sera une mise à mort pour la bête immonde , cette horreur qui se nourrit et se régénère comme un vampire glouton du sang de notre pays et de ses générations décimées et abruties par le dégoût de soi , le mutisme , le dérisoire et le renoncement. Oui le verbe donne l’unique sens à la vie qui soit vraiment et totalement déterminé et libre et ne hiérarchise pas, jamais.


L’onde qui baise nos cœurs

Donne la vie et refuse la mort

Et ces mots couchés sur la page

Iront jusqu’aux rivages

Rendre leurs joyeux accords

Bonne année la TUNISIE

Bonne année les tunisiens debout.

Plus belle que la beauté de l’aurore

Plus limpide que cette lumière pure

Son âme en nous éclore

Et jamais aucun souffle de mort

N’en ternira le vague azur

Tout naît, tout passe, tout nous arrive

Au terme ignoré de notre sort

A la Tunisie l’onde vive

L'oubli et la mort

À la dictature