الأربعاء، نوفمبر 29، 2006

JUBA MON FRANGIN


Tuer des soldats US , sionistes , des mercenaires , mettre la crainte et la peur dans le cœur des envahisseurs , résister en Irak , en Palestine , dans tous le monde arabo-musulman, c’est chasser tous les envahisseurs en s’attaquant rien qu’à eux et leurs collaborateurs armés, nos despotes, et à tous les niveaux , JUBA , quel qu’il soit , un seul Sniper , un groupe de résistants Snipers , l’essentiel c’est l’objectif de la résistance et du combat , ce qui compte c’est chasser les envahisseurs sans que la fin justifie les moyens , JAMAIS ! Les attentats aveugles intercommunautaires, JAMAIS !!! L’horreur ZARKOUI, JAMAIS !! jamais l’horreur tout court contre le peuple irakien qui lui connaît dans sa chaire toutes les souffrances auxquelles il a survécu , du monstre SADDAM HUSSEIN à la terreur et aux génocides programmés des nazis de l’empire néocons-sioniste , ce peuple martyr sait et connaît le sens du combat des authentiques résistants irakiens .Contre les néocons , les sionistes et leurs complices arabes , le peuple frère irakien sera toujours du côté de JUBA et ses compagnons , les démocrates arabes aussi ,nous aussi et en face nos envahisseurs et leurs valets , nos tyrans finiront par se résoudre à notre éthique, parce que nous nous battons pour la liberté de notre terre et pour nous même , parce que nous sommes dans la vérité.

Ils tombaient comme des mouches

Dés que ta grâce les touche

Des hordes sauvages

Qui font les naufrages

Défigurent nos visages

Violent nos images

Ils tombent comme des feuilles mortes

Que le diable les emporte

Et emporte avec eux

Toutes nos souffrances

Que la mort les emporte

Vers d’autres cieux

Ils ont perdu d’avance.

JUBA, LE HEROS INVISIBLE

Les Américains font la chasse aux vidéos de la résistance diffusées sur Internet et vendus en DVD dans tout le Proche-Orient, et au-delà. Les sites qui les accueillent sont vite fermés, mais renaissent rapidement ailleurs. Certaines vidéos sont insoutenables comme les égorgements de prisonniers. D’autres pourraient être extraites de reportages télévisés, mais sont rarement programmées pour ne pas déplaire aux Etats-Unis. On y voit des embuscades, des attentats, des attaques de chars et de Humvees. La vidéo la plus regardée sur Internet est sans conteste « Juba, le sniper de Bagdad » .

“Juba” est le surnom donné par les forces d’occupation – considéré comme infamant - à un, ou plusieurs, snipers opérant au sud de Bagdad. Plus d’une centaine de soldats américains en auraient été victimes. Le premier film a été diffusé mi 2005. Il a fait du mystérieux tireur un héros mythique dans la région et au delà. A l’époque, les Américains disaient que c’était un « hoax » (une fausse information) et personne ne voulait la programmer pour ne pas leur déplaire. Puis, devant le nombre croissant de victimes, ils ont du reconnaître que « Juba » existait, mais qu’il avait été arrêté. Les tirs ont repris de plus bel…

Le succès de la vidéo a été tel que l’Armée islamique en Irak en a réalisé une seconde, offerte aux Irakiens comme cadeau à l’occasion de l’Aïd 2006 . Sur une des versions, on entend « Juba » murmurer : « J’ai 9 balles dans ce fusil (un Dragunov russe) et j’ai un cadeau pour George Bush, je vais tuer 9 personnes. Je fais cela pour qu’on le voit. Allah est grand ! Allah est grand ! ». Et, les GI’s tombent les uns après les autres, créant dans les troupes d’occupation à Bagdad une véritable psychose.

Le succès du « Sniper de Bagdad »

« Juba », un franc-tireur, abat soigneusement un vingtaine de GI

Feurat Alani

En Irak, le DVD du « Sniper de Bagdad » fait un tabac. Distribué sous le manteau à la sortie des mosquées et dans les marchés, les jeunes Irakiens se l'arrachent. Le DVD aurait même dépassé les frontières irakiennes et circulerait dans les rues d'Amman, de Damas, de Téhéran, de Dubaï... Ce film de propagande diffusé par l'Armée islamique en Irak (AIS), auteur de l'enlèvement des journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot, montre les actions d'un sniper âgé de 16 ans. Sur un fond de chants religieux, la première séquence met en scène un soldat américain en faction près de son véhicule. Un tir retentit. Le soldat tombe... et ne se relève pas. La caméra s'attarde ensuite sur la réaction des autres militaires, saisis de panique et prenant la fuite. La scène la plus marquante se passe à Ramadi, à 50 kilomètres de Fallouja, en plein pays sunnite. Un militaire en patrouille est tué sans que ses compagnons s'en aperçoivent. Les passants prennent la fuite.

Invisible durant les quinze minutes du DVD, le franc-tireur nommé « Juba » prend soigneusement une vingtaine de GI pour cible et les abat. Chaque séquence est entrecoupée de citations à sa gloire. « A plus de 200 mètres de distance, Juba tire, se cache et disparaît », précise le texte. Avec cette propagande, l'AIS espère faire d'une pierre deux coups. D'une part, redorer le blason de la résistance sunnite irakienne en montrant qu'elle épargne les civils et ne s'attaque qu'aux Américains. De l'autre, inciter la jeunesse irakienne, mais aussi arabe, à rejoindre le « front » en Irak. En témoigne Kassem, jeune Irakien de 15 ans qui « aimerait viser aussi bien que Juba ».

http://videos.tf1.fr/video/news/newsthemes/monde/0,,3285307-e3BsYXllciBxdWFsaXR5IFVOVl9JRH0gezIwMiAyMDEgMX0=,00.html?trk=1500&e=62

Audio report on ‘Juba’ the Iraqi sniper.

http://www.dailymotion.com/athenafrancia/video/xkyty_juba-le-sniper-de-bagdad

http://www.goovideo.com/?2006/11/10/313-images-chocs-d-un-sniper-irakien-tirant-sur-des-gis

http://ia300831.eu.archive.org/3/items/al-jaishul-islami-baghdad-sniper/al-jaishul-islami-baghdad-sniper-24mb.wmv

Le général responsable des forces protégeant Bagdad tué par des tireurs embusqués

BAGDAD (AP) - Le général de division responsable des forces protégeant Bagdad a été tué lundi par des tireurs embusqués dans l'ouest de la capitale irakienne, alors qu'il circulait en voiture, a annoncé la police.Des hommes armés, cachés dans des maisons du quartier d'Adl, ont ouvert le feu sur le convoi de voitures dans lequel se trouvait le général Mibder Hatim al-Dulaimi, selon un responsable du ministère de l'Intérieur, le commandant Falah al-Mohammedawi.
Mibder Hatim al-Dulaimi, qui devait aller inspecter ses troupes, dirigeait la 6e division de l'armée irakienne. Ce musulman sunnite a été tué près du lieu où un dirigeant du Parti islamique irakien, Andan al-Dulaimi, a échappé jeudi dernier à une tentative d'assassinat. AP

Juba, le mythe du sniper irakien

LE MONDE

Aquoi pensait-il ce jeune GI derrière la visière transparente de son casque ? Etait-il heureux d'avoir quitté sa Californie ou son Texas natal ? Satisfait de se trouver là, sous un beau soleil d'automne, en plein coeur d'une ville en fièvre nommée Bagdad ? Comptait-il plutôt avec angoisse les jours qui le séparaient de la quille ? Avait-il peur de mourir ? Avait-il jamais tué quiconque avec cette grosse mitrailleuse qu'il empoignait ce jour-là dans la tourelle de son blindé ?


A 200 mètres de là, de l'autre côté du grand carrefour, Juba l'Irakien ne se posait sans doute pas ces questions. Allongé sur un matelas à l'intérieur d'un minibus aux vitres teintées, Juba était là pour tuer. L'oeil vissé à son viseur, la respiration lente, il prenait son temps, étudiait le vent qui s'engouffrait dans les feuillages d'un eucalyptus, corrigeait sa visée en fonction, cherchait sa cible, le meilleur angle de tir pour son fusil à lunette.

Le viseur du Dragonov de fabrication russe qu'il soignait comme un trésor passait d'une cible potentielle à l'autre. Elles étaient quatre. Serait-ce ce soldat harnaché comme un templier des temps modernes qui s'éloignait du blindé, s'approchait du trottoir, observait une à une les voitures qui passaient lentement devant lui dans le grand charivari urbain ? Ou bien cet autre, là derrière, les mains crispées sur son fusil d'assaut, qui dévisageait les passants d'un oeil soupçonneux, tandis qu'eux-mêmes le contournaient sans le regarder, s'efforçant de l'ignorer et poursuivant leur chemin ?

Juba n'a pas droit à l'erreur. Une seule balle doit être tirée, une seule. C'est une règle de survie. Ensuite, comme à l'accoutumée, il faudra dégager, doucement, sans se presser, et sans attirer l'attention, se perdre dans le grand flot mécanique. La caméra qui tient toute la scène dans son collimateur zoome alternativement sur chacun des soldats. L'objectif s'arrête un instant sur le servant de la mitrailleuse. Est-ce lui le maillon faible ?

Sur le trottoir, les soldats marchent, s'arrêtent, font demi-tour, repartent. Lui, le mitrailleur, est coincé dans sa tourelle. Statique par nature. Impossible de deviner ses traits. Trop loin. On n'aperçoit que sa tête casquée, ses bras, le haut du torse. Le zoom repart, revient, s'arrête définitivement sur lui. Son destin est tranché. Un claquement sec, une éphémère volute de fumée qui s'échappe de son casque, les bras qui se lèvent dans un ultime spasme, l'homme s'effondre comme une poupée de chiffon derrière son blindage. La balle, calibre 7,62, lui a fracassé la tête.

Distribué fin octobre à la sortie des mosquées avec les friandises traditionnelles des fêtes de l'Aïd qui marquent la fin du ramadan, la mort du GI enregistrée sur un DVD dont Le Monde s'est procuré une copie est devenue un véritable "hit", le "must" d'une jeunesse irakienne désemparée par la guerre, aux trois quarts sans travail, totalement désoeuvrée. Les bons jours, moins d'un tiers des étudiants de la ville ose encore se rendre à des cours le plus souvent désertés par des enseignants qui fuient le pays en masse. Il y a maintenant près de quatre ans que les cinémas, les théâtres et les salles de jeu de la capitale ont fermé leurs portes. De toute façon, avec le couvre-feu qui commence chaque soir à 20 heures, il n'y a plus que la télé, les centaines de chaînes satellites qu'on peut désormais capter. Et l'Internet. Sous la dictature de Saddam Hussein, tout cela était interdit. Merci l'Amérique...

Grâce à elle, outre les enregistrements offerts et échangés sous le manteau, le mythe de Juba est un immense succès en ligne. Les "exploits" du franc-tireur ont été vus par au moins 35 000 Irakiens sur les sites appropriés. Pour les garçons et filles qui se bousculent dans les cafés Internet ouverts un peu partout depuis l'invasion d'avril 2003, Juba est devenu un héros, peut-être le seul de cette épouvantable période. Entre 100 000 et 650 000 Irakiens - nul ne sait précisément, les estimations s'envolent - ont perdu la vie depuis près de quatre ans. Près de 2 millions d'autres, les élites surtout, ont abandonné leur pays pour se réfugier ailleurs.

Un pays qui vit au moins deux guerres simultanées, celle menée par, au bas mot, 20 000 "insurgés" contre l'occupation militaire étrangère et celle qui oppose les milliers de gangsters et de miliciens affiliés aux diverses formations politico-religieuses en lutte pour le contrôle d'une parcelle de pouvoir. Les Arabes chiites et sunnites irakiens ont des visions diamétralement opposées de la situation politique. Les assassinats sectaires, les enlèvements collectifs et les attentats aveugles qui tuent chaque jour des dizaines de civils et de policiers irakiens terrorisent à peu près tout le monde et ne sont ouvertement soutenus par personne. Qui pourrait applaudir pareille boucherie qui sature les cimetières ?

A en croire les sondages, dont les conclusions se reflètent largement dans les conversations qu'on peut encore avoir à Bagdad avec des Irakiens "ordinaires" de toutes confessions, le seul dénominateur commun entre les deux grandes communautés arabes du pays est la détestation de "l'occupant". D'où l'indiscutable succès de "Juba le sniper" qui lui, comme le souligne gravement Taher M., un jeune Bagdadi de 21 ans, "ne tue que des infidèles". "Dans le carnage ambiant, explique un ami sociologue, les actions de Juba paraissent au moins dans la norme des guerres."

Qui est ce mystérieux "Zorro arabe" qui laisse presque à chaque fois sur les lieux un papier ou un graffiti de deux lignes disant à peu près que "ce qui a été pris par le sang ne peut être repris que dans le sang" ? A la vérité, nul n'en sait trop rien. "C'est une légende urbaine fabriquée par la propagande terroriste via un habile montage de séquences qui mettent probablement en scène plusieurs snipers", explique-t-on au quartier général américain à Bagdad. Peut-être.

Une seule chose est sûre, le ou les tireurs semblent bel et bien appartenir à un même groupe armé, dénommé "Armée islamique en Irak", une organisation clandestine formée dès l'été 2003 et essentiellement constituée, semble-t-il, de nationalistes irakiens sunnites plutôt proches des Frères musulmans. N'appartenant pas à la mouvance d'Al-Qaida en Irak - l'Armée avait par exemple appelé à voter en 2005 contre la nouvelle Constitution irakienne, alors que l'organisation fondée par Oussama Ben Laden juge l'exercice du vote "non islamique par nature" -, l'objectif annoncé de "Jaish-al-Islami", son nom en arabe, est d'expulser toutes les forces étrangères de l'ancienne Mésopotamie.

Il y a quelques mois, un premier film de treize minutes de propagande estampillé de la même "armée" avait été distribué dans les mosquées. Les images étaient souvent floues et d'assez mauvaise qualité. Dans le second film de quinze minutes, intitulé "Juba, le sniper de Bagdad, 2e partie", les images sont nettes, le son et le montage techniquement de bonne qualité. Outre de nouvelles scènes de tir au but sur des soldats, y apparaissent deux personnages assez massifs qui pourraient n'être qu'un seul et même homme.

Filmé dans une pièce immaculée, le visage du premier est dissimulé sous une cagoule noire, façon GIGN. L'opérateur le montre poser un pistolet, un talkie-walkie et un fusil à lunette sur une table avant d'ajouter posément, au stylo feutre, une 37e petite barre sur un papier accroché au mur : son "tableau de chasse", suppose-t-on. On le voit ensuite transcrire quelques fortes paroles en arabe dans un cahier. Innovation qui montre bien que la cible de la propagande va bien au-delà des Irakiens, son texte est sous-titré en anglais. "Nous sommes la tempête qui détruit les soldats américains", écrit l'inconnu. "Nous sommes le feu qui ne dort ni ne se repose jamais." Un appel est lancé à "la nation musulmane", une sorte d'invitation à rejoindre la "résistance".

"Comment peut-on manger, boire et dormir quand nos fils, nos frères, sont parqués dans des prisons d'infidèles ? Abou Ghraib, Guantanamo, Afghanistan, Palestine... Que dira-t-on demain à Allah quand Il demandera ce que nous avons fait quand l'ennemi est entré sur nos terres, détruisant nos mosquées, violant notre honneur, insultant notre saint Coran ?" Et puis, en voix off, un sauvage "appel à la jeunesse musulmane : Ne leur montrez aucune pitié ! Tuez-les tous ! Ils ont détruit notre pays et notre bien-aimée Bagdad. Faites de leur vie un enfer !".

Plus posé, le second personnage porte un keffieh à damier rouge et blanc. Son visage est flouté. S'adressant à la caméra, il explique que "ce sont les Américains qui ont baptisé (les) francs-tireurs "Juba"". Présenté comme le "commandant des unités de tireurs d'élite de l'Armée islamique à Bagdad", l'homme affirme disposer d'un "nombre relativement important" d'as de la gâchette. "Il y a des centaines de Juba !", prétend-il. Il dit aussi que l'organisation a "développé son expertise", qu'elle a trouvé "de nouvelles méthodes pour transporter et cacher les snipers".

Il explique surtout qu'un livre leur est "très utile : il s'agit de The Ultimate Sniper, écrit par un ancien sniper des marines américains, le major John Plaster". Le Monde a vérifié. L'intéressé a non seulement actualisé son ouvrage - initialement publié en 1993 - pour "aider la guerre globale contre le terrorisme" en 2005, mais il dispose d'un site Internet où chacun peut acheter des DVD et des conseils pour "acquérir la bonne arme" et ne jamais "manquer sa cible".

Que pense le haut commandement militaire américain de cette fatale ironie ? Impossible de le savoir. La consigne, récente, est de ne plus commenter les "exploits" de Juba par crainte, nous explique-t-on, de susciter des vocations. L'idée de filmer les opérations et de diffuser les vidéos, confirme le "commandant" des snipers irakiens, "a été prise quand on s'est rendu compte que l'effondrement du soldat sous nos balles a bien plus d'impact sur l'ennemi qu'aucune arme". Guerre psychologique ? En réalité, les soldats savent pertinemment à quoi ils s'exposent quand ils circulent en zone urbaine. Les films servent surtout à accroître les chances de recrutement. "Nous savons, expliquait la semaine passée le capitaine de marines Glen Taylor au New York Times, que dans certaines villes de la province d'Al Anbar - principal bastion des insurgés sunnites -, des types circulent avec des haut-parleurs invitant les hommes à devenir sniper et leur offrant trois fois leur salaire actuel."

Sur les 2 860 GI tués en Irak depuis le début de l'expédition, plus d'un tiers sont morts dans des attaques souvent imprévisibles et indétectables à l'engin piégé. Mines dissimulées dans des sacs à ordures posés sur les routes et les boulevards empruntés par les convois militaires, dispositifs enterrés sous le macadam et déclenchés à distance par un guetteur, charrettes à bras, ânes et kamikazes saturés d'explosifs, etc. Les morts attribuées sans distinction à des "tirs d'armes de poing" par un site américain qui traque les pertes de l'US Army en Irak (www.icasualties.org) seraient autour de 270, dont 80 depuis janvier.

Combien ont été victimes des snipers ? Mystère. Selon le "département médias de l'Armée islamique" qui n'évoque à aucun moment les enlèvements suivis d'assassinats, notamment de journalistes étrangers, qui sont aussi une des méthodes moins glorieuses à laquelle elle a eu recours, 630 militaires américains auraient été tués par ses combattants depuis le début de l'invasion. Parmi eux, affirme-t-elle, 23 officiers et 11 snipers. Beaucoup pour un seul groupe. Trop pour un seul homme, fût-il nommé Juba ?

A la mi-août, un périodique américain spécialisé, Army Times, publia l'entretien d'un sniper militaire déployé à Bagdad. Le sergent Randal Davis, 25 ans, expliqua comment, après des heures d'attente, il parvint à loger une balle de son M14 dans la poitrine d'un "confrère" irakien. "Il y avait du sang partout sur le mur", expliqua le jeune soldat. Un autre sniper, le caporal Mike, 31 ans, commenta "la différence qu'il y a entre un professionnel et un maniaque de la gâchette". Puis il afficha son propre palmarès : "quatorze tués en Somalie, trois en Afghanistan, un en Irak". En ces temps de "guerre globale contre le terrorisme", l'industrie du "sniping" est une affaire qui marche..


* LES LARMES DES CULTUROPHOBES

Making Of de Nouri Bouzid remporte le Tanit d’Or , c’est encore une histoire décalé , une usurpation flagrante de toute réalité propre à valoriser l’art tunisien et à prouver son essence sociale et démocratique, cette célébration négationniste ,est indifférente à tout ce qui spolie vraiment la nation tunisienne de son âme et de son histoire ,participe à la destruction morale et intellectuelle du peuple tunisien , un film creux qui révèle seulement par sa puérilité , sa cécité calculée , son discours propagandiste et mensonger et sa soumission à un ordre artophobe , criminel et liberticide, l’étendue du désastre de la pensée tunisienne libre , responsable et surtout courageuse

l’écrivain et critique libanais Elias Khoury a, dans une ambiance sous contrôle comme d’habitude en Tunisie où « l’art » est chapeauté par le ministère de l’intérieur, avant de proclamer le palmarès, fait trois recommandations : une meilleure sélection des films en compétition car ,il faut le dire, ne sont produit et projeté dans notre pays que les films qui font dans le politiquement correct et qui se soumettent aux directives des censeurs , comme en toute chose, les tunisiens sont tenus à l’écart de toute forme de pensée et de réflexions , les films comme celui de BOUZID sont là pour occuper le vide par encore plus de vide et l’atermoiement, et ne sont autorisés qu’à véhiculer le mensonge érigés en système de pouvoir à tous les niveaux de la société tunisienne .KHOURY a insisté le pauvre sur la nécessité pour les œuvres cinématographiques d’aller à la rencontre du public sans l’intervention de la censure , il doit pourtant comprendre tout seul que la censure tunisienne ne se fatigue plus à être visible , les pseudos réalisateurs de petites œuvres insipides et grotesques comme BOUZIRI se chargent très bien d’habiller cette censure d’une toge respectabilité dans leur petites cuisine des opportunismes et des arrangements. «L’artiste, estime KHOURY, est la conscience de sa société et devrait de ce fait créer librement, l’art étant un autre nom de la liberté, voire son nom le plus noble». C’est parfait comme réflexion ,qui des démocrates n’adhère pas à ce discours ?Et pourtant le prix est allé à un « artiste » tunisien qui n’a aucune conscience de sa condition , ni de celle des tunisiens , ni des libertés , ni celle de l’art et encore moins de la simple dignité et de la fierté d’avoir l’occasion de représenter la Tunisie , lui il choisit d’être un vulgaire vecteur de la propagande de la dictature de ben Ali.Voilà tout est dit et défini pour dénoncer la lâcheté des artistes arabes en général et tunisiens en particulier , pratiquement aucun artiste tunisien n’assume la noblesse de cette fonction , presque tous sont dans l’artistiquement correct et pratiquent dans une imposture sans nom , ce ne sont pas des artistes mais des fonctionnaires d’état à la soviétique.Ils produisent d’une façon industrielles des spots de propagande qui reflètent intimement l’idéologie extrémiste et sectaire d’une maffia qui domine tous les espaces de vie de la société tunisienne , des œuvres surréalistes soutenues par des discours éhontés et mensongers qui servent de réquisitoire à une pensée unique qui terrorise et conditionne par la terreur tout un pays de dix millions d’âme , un discours mortifère qui est la seule philosophie identifiée d’ un régime assassin de la vie et de l’art.Les jurés de Carthage n’ont pas fait honneur à l’art en l’abaissant de la sorte et qui dans un élan mesquin empruntent le pas à une dictature comme la dictature tunisienne , sous prétexte que la petite entreprise de BOUZID est dans l’air du temps et qu’elle est en totale osmose avec le discours officiel , sans cela Bouzid crèvera de faim , mais s’il était honnête et courageux il aurait choisi justement pour l’honneur de l’art de crever de faim que de vivre à genoux et de servir de mercenaire à un régime grand pourvoyeur de pré pendes ,servir la soupe à des flingueurs de toute sorte d’art est depuis toujours l’unique façon d’être de ces « artistes » tunisiens sans honneurs. Le cinéma tunisien ne marche pas, encore moins que les autres cinémas arabes par ce qu’il ne reflète pas la société tunisienne, par ce qu’il a renoncé à la vérité c'est-à-dire à l’art au profit du profit, ce qui revient à dire du courage pour les bassesses de la lâcheté et l’ignominie des consciences.

Et il veulent faire croire à un peuple cloué dans le mutisme et le renoncement par la violence policière , la torture et le crime sur toutes ses formes qu’en octroyant le Tanit d’or à Making Of de Nouri Bouzid, le jury a affiché la volonté de récompenser en quelque sorte une œuvre qui traite d’un sujet, voire d’un problème évoqué frontalement et dont souffre tout le monde arabo-islamique : l’extrémisme, l’obscurantisme religieux, la manipulation des esprits, l’assassinat de la réflexion, des arts et de la spiritualité, à des fins purement politiques. Que c’est en hommage à la liberté de création et de pensée et contre la peur et le terrorisme intellectuel qui règne sur le pays ? Qui le menace ce doux pays , notre Tunisie ?La seule menace sur la Tunisie c’est bel et bien la dictature , le courage serait de s’attaquer à ses rouages et non pas de lui servir la soupe, oui tout cela est bien beau de se pavaner dans ces fausses messes de glorification de septième art à l’instar des démocraties , mais l’essentiel dans ces journées cinématographiques occidentales , c’est le florilège des singularités , des libertés de création , de la liberté d’expression ect…qui forcément font le talent ,tendis qu’à Carthage ce n’est que l’étalage de la lâcheté , de l’imposture et de la misère humaine.Ces manipulations sont le quotidien de la nation tunisienne, et en attendant ceux qui assassinent tuent , violent ect… dans notre pays , qui apparemment ne semble pas être celui de BOUZID et ses semblables, ce sont bien les tenants de la dictature , le courage pour BOUZID aurait été de cracher dans le court-bouillon benaliste et chercher à aller au fond des choses , de dévoiler la cause des malheurs de la Tunisie , pas de rouler dans la farine toute une partie de la population tunisienne stigmatisée et massacrée par la dictature , en quoi les islamistes et les prisonniers politiques tunisiens répondent –ils au stéréotypes vomis par ce petit bras de Bouzid ? son film est tout juste la preuve par la démonstration de la pauvreté de l’art tunisien qui phantasme ses modèles , alors que la matière noble qui doit faire sa splendeur et son honneur survit tout autour de lui , des gens comme Bouzid ,des fonctionnaires de l’art officiel font dans le conformisme le plus abject et le plus criminel , ils préfèrent détourner les yeux sur cette réalité là car elle est révélatrice de leur propre vérité , celle des médiocres et des lâches.

En recevant son deuxième Tanit d’or 20 ans après L’homme de cendres, dans une ambiance organisée selon les grandes messes habituels d’un ministère de la culture chapeauté par les oligarches du parti unique, le RCD, Nouri Bouzid sans aucune pudeur a dédié ce prix au public , quel public ? celui qui croupit dans la misère de l’endettement et de la prostitution , celui qui meure dans les mouroirs de ben Ali , celui qui est payé pour applaudir et même voir gratuitement ce genre de navet d’une production tunisienne déshonorante: «C’est une victoire contre la peur» a éructé BOUZIDI le marchand de soporifiques.voilà l’exemple type de la langue de bois et de la suffisance , pauvre artiste de pacotille , pauvre voix de son maître , les mots et plus les œuvres ont un sens , la sienne est une petite contribution au système d’abrutissement prôné par la dictature et qui a un sens aussi comme l’art authentique ,mais ce n’est pas une victoire contre la peur , c’est une déroute en plus devant la dictature et la barbarie.

L’art tunisien en général , le théâtre et le cinéma en particulier ,dans son environnement social et culturel , dans l’aphasie où le dictature tient le pays doit être contestataire , de combat , responsable, engagé , ludique , ou n’est pas , aujourd’hui il n’est qu’un instrument manipulé par le pouvoir , un outil de conditionnement et d’abrutissement des masses , c’est trop facile et même des fois criminel de se projeter dans le phantasme ,c’est la raison d’être de ces pseudos artistes sans âme ni conscience , ces pseudos artistes alimentaires , les chimères,l’esquisse flagornante et zélé d’un système , l’éloge des icônes et des princes , les sublimations des lieux communs d’une propagande grossières, c’est la sécurité physique et matérielle, mais c’est trahir l’art.Plus clairement et prenant l’exemple des cinéastes et hommes de théâtre turcs , palestiniens , égyptiens ,en prenant l’exemple aussi de la pointure Y.CHAHINE, tous ces Hommes , ces Humains , ces Artistes libres critiquent la violence politique , le fanatisme , l’extrémisme ect ..mais il n’oublient jamais de nommer un chat un chat ,d’essayer d’analyser le pourquoi et le comment de ces imperfections qui dégénèrent leurs sociétés ou le monde , pourquoi la violence terroriste , pour quoi la misère , pour quoi les manque de libertés , l’injustice ect…et ils désignent les coupables , les généraux , les despotes ect…Ils ne s’acharnent pas sur les victimes comme BOUZID sait si bien le faire , le faire c’est accepter les « vérités » de la dictature et justifier plus que son existence, sa prétendue légitimité.

La pièce théâtrale "KHAMSOUN" ("CORPS OTAGES") de Jalila BACCAR et Fadhel JAÏBI produit par FAMILIA Productions - Tunis, censurée en Tunisie. Merci de faire circuler et/ou signer le texte ci-joint. Cliquez sur http://www.familiaprod.com/The theatre play "KHAMSOUN" / "CORPS OTAGES" from Jalila BACCAR and Fadhel JAÏBI (Familia Productions - Tunis) censured in Tunisia. Thanks to send and/or sign the following text. Just click http://www.familiaprod.com

J’ai vu cette pièce à Paris , c’est bien dans l’ordre de la démagogie habituelle et ses géniteurs sont dans le même état d’esprit que BOUZID , mais BACCAR et JAÏBI sont encore allés plus loin dans la prétention du faux et l’usage du faux, pour eux ce n’est pas la dictature qui est un problème grave pour la Tunisie et qui bloque toute évolution sociale , mais bel et bien l’islam , il ne donnent aucun solution à ce « drame » inexistant ,mais papotent démagogique ment sur une situation vécu par procuration , comme si les musulmans tunisiens étaient des talibans ,et comme si ces derniers ,par ce qu’ils revendiquent leur islam et leur citoyenneté se sont mis en dehors de la société tunisienne qui aspire à la démocratie et à la liberté, et que leur intime conviction est la preuve de toute incompatibilité avec l’exercice de la démocratie ,ce genre de discours creux et sans queue ni tête ma foi est un peu l’état d’esprit des tenants bellicistes du choc des civilisations , des néocons et des sionistes , c’est totalement , parce que cela l’absout de tous ses crimes à moindre frais, le point de vue de ben Ali pour faire passer la pilule de son pouvoir criminel , le gauchisme c’est vraiment une maladie infantile , et le gauchisme tunisien , pire encore , c’est de la pire débilité et l’éloge de l’ordure et des bas instincts .Ce genre de discours aliénés est en osmose totale avec ce qui arrive aux femmes tunisiennes voilés et l’éradication des islamistes tunisiens en marche depuis plus de vingt ans.Voilà encore un exemple de mensonges que ce couple débite « Faut-il rappeler que les auteurs de cette pièce, Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi, ont été au coeur du renouvellement théâtral en Tunisie et dans le monde arabe? »Et quoi encore ? Ceux qui signent cette pétition cautionnent ce genre d’aberration et de mensonge éhontés, ce couple n’a rien à voir avec le théâtre de combat ,leur théâtre est sans aucune authenticité , sans adresse , c’est un théâtre frileux et souvent creux ,alors prétendre qu’il a joué un quelconque rôle dans l’essor et le renouveau du théâtre arabe , c’est vraiment prendre les gens pour des imbéciles ; le théâtre arabe honorable , celui des palestiniens , des égyptiens ect…porte la société arabe , définit ses complexités et pousse le citoyen arabe à l’autocritique et au progrès , pas à la consommation du superflu et du sensationnel qui font les peuples aliénés et honteux d’eux même, des peuples qui au lieu de chercher à se corriger se résignent au prêt à penser , comme au prêt-à-porter de n’importe quel souk tunisien où fleurit et prospérer la CONTREFACON, le théâtre arabe authentique et qui bouleverse vraiment les esprits ,par ses tenants et ses aboutissants ,n’a rien à voir avec ce genre de bricolage pompés dans ses textures dans les pensées uniques débilitantes des marigots idéologiques liberticides.Pour moi comme pour plusieurs tunisiens j’espère , signer cette pétition revient à cautionner la médiocrité , le mensonge et même signer un chèque en blanc à des individus qui participent à la chasse aux sorcières qui sévit depuis vingt ans en Tunisie, la dictature par la répression physique , eux par la diffamation des écritures et l'acide des plumes , la haine du mensonge et de la diabolisation .Alors c’est simple je ne la signe pas , je refuse la résignation et plus que tout le matraquage.
L’artiste tunisien au jour d’aujourd’hui est à la Tunisie réelle et profonde un boulet et pour la dictature un outil de propagande très performant et docile , il est l’expression totale d’un comportement conformiste dans lequel il adhère honteusement aux « valeurs » et à l’ordre établi par la dictature qui le méprise, sans se soucier aucunement de les interroger dans une telle posture,une posture infamante et honteuse qui est somme toute commode et confortable,l’artiste tunisien dans le cirque ben Ali , il faut le reconnaître, accepte que l’échec de son art est inscrit bien avant sa conception.Et dans cet état de médiocrité totale , Bouzid, BACCAR , JAÏBI et leurs semblables ont un comportement distant d’avec la matière , la société tunisienne ,son quotidien , sa condition , son vécu , ses rêves , ses espoirs , sa vie , ce drame visible et même palpable qui est aussi le reflet de leur seule vérité,et eux ces sicaires d’un ordre vampire bricolent dans le faux slogan dans lequel il veulent donner l’impression d’être comme mal à l’aise ,mais ils y sont comme des poissons dans l’eau,ils semblent vouloir inciter les rares compatissants à les lire entre les lignes , le problème c’est que même entre les lignes il n’y’a rien , que dalle, ces artistes en toc n’ont pas encore compris que quand on se soumet au diable , on ne passe pas à travers les mailles de son filet et de ses fourches caudines , oui les artistes tunisiens sortis du moule de la dictature font honte à l’art , ils sont mal aussi bien dans leur propre peau que dans la peau des valeurs civilisés et humanistes de notre temps, mais une telle imposture expose celui qui s’y risque à une gymnastique diabolique , de vivre dangereusement, sans la sécurité du groupe, ici le groupe c’est le public et les artistes libres et universels qui ne sont qu’au service de l’art, et ce n’est pas étonnant que les tunisiens méprisent ces gens là.

الأحد، نوفمبر 12، 2006

MA SOEUR.

Il y'a quelques jours j'étais à deux doigts de haïr le monde entier,seulement parce que je t’aime, puis me tirer dans un coin reculé où plus rien ne ressemble à plus rien , le vide et le silence , ni tendresse , ni amour , ni croire , ni résister , ni que dalle , éteindre toutes les lumières , dormir sur ton image , sur nos souvenirs et ceux qui nous entourent , je n’aime pas la déchéance , je n’aime pas l’injustice et c’est bien ta seule faute , ma chérie tu m’as habitué au courage et à la grandeur et ce qui t’arrive ce qui nous arrive est bien plus terrible pour nous , pour moi surtout , toi tu as une force qui tient du ciel , et le crabe qui te ronge , mon amour, ne te diminue en rien , c’est moi entre beaucoup d’autres amis qu’il nargue , la saloperie nous a dissout dans l’impuissance ,oui et je t’assure que je n’étais pas le seul , j’ai vu nos yeux pleurer dans la rancœur du silence , j’ai vu l’incroyable , notre vieux marcher tout seul dans les rues de Tozeur et parler avec les mains , il parlait tout seul tu t’imagine combien t’aimer est destructeur pour nous tous , je me suis approché de lui et je lui ai tenu la main , nous avons marché de ECHORFFA , le quartier des » chérifs » , jusqu’à l’oasis de RAS ILAÏNN , sans un souffle , sans un mot nous étions invulnérable et nous nous sommes vidés de nos tripes et de nos larmes , nous étions plusieurs à prier en cet instant pour , il y’avait nous et tous les habitants de ton désert que tu aimes plus que tout , crois moi nous aurions voulu mourir à cet instant pour ne plus te retrouver , ou alors dans cet ailleurs que tu nous dis meilleur qu’ici –bas.Je voulais oublier les visages et tout ce qui s'ensuit, aujourd'hui ça va mieux , l’espoir dessine de nouveau les courbes de mon cœur , je me conterais de tout , de n’importe quoi , de rien sans ton absence et, mon amour , même diminué tu vaudras pour moi plus que ma vie , ma rédemption , le monde entier , plus que la Tunisie.Je suis foutu.


J’adore ce portrait au fusain , tu avais à peine 14 ans je crois, et papa avait un fameux doigté , je le garde bien en vue , et je vais publié sur mon blog , un de tes nombreux textes que tu m’as si gentiment laissé , j’ai vraiment adoré ton écriture et tes textes , mais je ne sais pas , celui là est fantastique , c’est tout à fait toi.

Je t’aime.

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Nous avons pris le bateau à 22 personnes à Marseille, j’aime cette cité,

Elle porte en elle tous les senteurs, les odeurs des miens, toutes ces

Tristesses et joies confondues, comme cette mer où sont coulés des millénaires

Et des civilisations, la traversée fut terrible de convivialité, j’étais la

Reine, je rentrais au pays de mes ancêtres pour me marier avec l’homme que

J’aime.

Le baiser de mon père sur mon front me brouillait encore la vue, j’avais

Assisté à beaucoup de mariages en Tunisie, et l’instant le plus beau et le plus

Fort c’est quand la mariée sort de chez elle au bras de son père, moi je

N’aurais pas ce bonheur, mon père était considéré comme un paria chez lui

, dans sa propre terre, il voulait juste vivre libre et debout, dans un pays

Où des assassins considérait cela comme un crime d’état, il était si fort et

si beau en me serrant dans ses bras , que je les ai maudit jusqu’à la fin de

L’éternité.

-Promets moi dés ton arrivée d’aller sur la tombe de ton

Grand-père, dis lui que tu te maries, parle lui, et n’oublie surtout pas

ezzaket…

-Oui baba, mais j’aurais dû me marier à Paris, tu aurais été là,

Comme toujours avec moi…

- Hé hey ! De nous deux c’est toi la plus forte, tu as oublié ? Ne t’en

fais pas je suis toujours avec toi, si je ne te sens pas en moi, je meurs, je te

Promets une surprise, tu vas voir les tiens, marie toi chez toi ma fille, c’est

le plus beau cadeau que le seigneur puisse te donner, ne leur faisons pas ce

plaisir…

-Que vais –je dire à ta mère ?et à la mienne ?à ta femme ? À mes frères et

à toute la tribu ?

-Ne dis rien , sois heureuse , tout juste heureuse et ils comprendront ,

nous n’avons tués personne, nous ne sommes pas des criminels ni des traîtres ,

les vrais coupables sont en face , ils ont des fusils et méprisent la vie

-Tu sais à la maison on t’a laissé tout en place, tu as à manger pour des

jours, tu n’as qu’à réchauffer, n’oublie pas tes plantes, je t’appellerais

chaque jour…..

- Surtout pas , on ne sait jamais ,c’est moi qui vous appellerais ,tu ne

m’as pas vu depuis des années , ni toi ni tes frères ,OK ? Ils sont au courant et

ils sauront se tenir , fais attention à tout le monde et surtout à ton mari ,

laissez couler , ne répondez pas aux provocations , surtout toi , comme je te

connais….

C’est la première fois de ma vie que je le quittais, j’avais du mal à

comprendre cela , c’est comme si c’était la dernière fois ,et que je n’allais plus

jamais le revoir , d’habitude , c’était lui qui partait , partout où il a des

amis et il a des amis partout , alors la mappemonde , il l’a mise en pièces

détachées , et souvent ses enfants dans son sac à dos.

Il n'y a vraiment pas très longtemps que je commençais à prendre conscience

de mes origines, un prof de maths qui était de ma famille ,au lycée Pablo

Neruda, à commencé à m’en parler avec qq. autres tunisiens , tous jeunes en

terminale , et comme par hasard on le rendait très heureux , on était tunisiens

et en plus ses meilleurs élèves , on était deux filles de seize ans et demi ,

deux tunisiennes en terminales et ça le rendait fier et heureux comme pas

possible , il parlait du pays de nos ancêtres avec une passion et une ferveur ,

comme personne ,une âme de prêtre , il était jeune et beau et pieux ,

incroyable le mélange , toutes les filles étaient amoureuses de lui et les profs

femmes et qq. Mâles , bizarres aussi ; il s’occupait des après midi culturels du

lycée , on avait souvent des invités prestigieux , Sirven , khélifi pour le

cinéma , marcel Khalifa , Nasse el giwan , du théâtre révolutionnaire , des

troupes de Palestine , c’était une année magnifique avec cet homme si jeune ,

si serein , admirable , qui nous parlait de dictature ,de torture avec une

douleur et une passion incroyable , je retrouvais les longs silences et le

regard dans le vide absolu de mon père un ancien torturé par la dictature , avec

une douceur presque animale et une bonté qui frise le délire . cet homme ,

mine de rien , nous plongeait dans la nécessité de s’obliger au regard

solidaire et critique lors de nos vacances en Tunisie , de bien regarder sous la

peinture et le faux décor , de bien écouter les plaintes des torturés et le

chaos du silence des pauvres gens saignés par le pouvoir , oui plus que tout

autre , cet homme nous a ramené tous en bloc vers ce que nous sommes vraiment ,

une partie intégrale de notre pauvre peuple opprimé .

Mon père ne parlait jamais de son pays à la maison, il avait la pudeur des

torturés , il vivait la peur qu’un jour un de ses six enfants puisse la subir à

son tour .nous savions tous vaguement qu’il récoltait pas mal d’argent pour les

siens emprisonnés , et qu’il faisait vivre ses cousins et ses cousins grâce à

ces collectes ..Une seule fois il a emmené deux de ses meilleurs amis à la

maison, des amis d’enfance qu’il considérait comme des frères , ils sont

aujourd’hui tous les deux morts en martyr rahamaoum Allah , TISSAOUI , musulman

frêle comme une fille tombé en héros en Bosnie , et Sahnoun jouhri mort dans les

prisons de ben Ali ,ce jour là , ce fut la première fois de ma vie que mon

père a pleuré contre ma poitrine , ce fut à partir de là aussi que je me suis

sentie un peu différente de mes autres frères , moi j’étais la fille d’une

française et j’avais l’impression d’être déchirée dans l’espace temps et la

rationalité humaine et pis encore celle des états.

Notre arrivée au port de la goulette fut magnifique, moi j’avais toujours

cette chanson en tête d’un ami de mon père , BABOUR ZAMER , de Hédi Guella ,

passé les éternels interrogatoires des douanes et surtout pour nous de la police

, les menaces , les messages à transmettre à ceux de nos connaissances qui

résident à l’étranger et qui n’ont pas la chance d’avoir des passeports de

l’union européenne , les demandes de cigarettes , de devises , de numéros de

téléphone , tout l’étalage en modèle réduit d’une société biaisée réduite à

sa propre négation , à la haine de soi et au malheur .Nous prîmes la route de

chez nous , de l’extrême sud, Tozeur , la perle du désert , le verbe , le mot ,

la langue et l’amour et la tendresse, sans nous attarder à regarder derriére nous , il y’avait comme un malaise qui rouillait l’air frelaté de cette capitale de la douleur .

Notre arrivée dans notre « pays » à Tozeur fut triomphale, il y avait tellement de monde, je fus happée

et entourée par mes cousines et mise d’autorité à côté des vieilles de la tribu

.

Ces vieilles femmes coulée dans le rire et l’affect, qui brodent le

temps comme autant d’amours délaissés , cette Tunisie matriarcales sublime dans

ses profondeurs , exit la violence conjugale et les tabous , elles parlent du

sexe et du plaisir comme si elles parlaient de l’air du temps , de la prochaine

récolte , de la prochaine saison , elles parlent du corps comme du meilleur don

de dieu et subliment le bonheur « sexuel » , si simplement , si naturellement

« el hana » , sans aucun complexe , sans aucune fausse pudeur , rien n’était

grossier en elles , rien n’était sale ou pervers .Des gamines les yeux ombrées

de gazelles connaissaient l’abécédaire de la volupté , sans honte , sans être

salie , ni rien salir , les hommes apprennent à leurs garçons les choses

normales de la vie , et les femmes aux filles , rien n’est laissé au hasard de

l’inconnu et du non dit, du malentendu et du refoulement ,chez nous les Beni Drid , les yeux et les corps doivent être apaisés dans l’ordre conçue , l’ordre divin et millénaire ,

Ma tante vient me prendre par la main

- iggi ya MERIEM laàyoun

- pourquoi tu ne me parles plus français depuis qu’on est arrivé en Tunisie

?

- tu comprends ce que je te dis ?

- oui…

- alors fais l’effort de m’accepter comme je t’ai accepté chez toi !

- arrête !! Pas toi ! Une fille de Belleville, c’est autant chez toi que

chez moi

- non chez moi c’est ici, même pas Tunis ou Sousse …chez moi, je ne pleure

plus et je peux mourir si dieu le veut d’un instant à l’autre, ce n’est pas

grave, je sais que je ne suis pas perdue

- écoute..

- et puis toi ici, laisse toi aller, ne sois pas coincée, chez nous

c’est comme ça , ça peut te paraître envahissant , mais nous on ne ferme pas les

portes , les hommes , les femmes , les jeunes , les vieux vont et viennent , ça

ne prête pas à conséquence , c’est pas grave , c’est jamais malsain…

- oui , mais je ne connais pas tout le monde.

- t’as pas besoin, eux connaissent ton père, alors ils te connaissent,

allez viens, maman est réveillée, elle leur prend la tête toute l’année avec

toi, l’orpheline, la pauvrette..

- tu as la rage hein ?

- pauvre idiote ta mère est plus souvent ici que nous tous, on est bien

content de ce qui nous arrive avec elle et avec toi, et en plus toi, tu n’as pas

choisi un belâtre gaouri alors ?

- et si c’était le cas ?

- si c’était le cas ? C’est ton destin, nos larmes seront à l’intérieur,

ton père aurait eu quelque chose de mort en lui, je crois que ce fou ne se serait

jamais pardonné cela !

- C’est ça les arabes vous aimez vous taper…...

- Surveille ton langage…

- Tu viens de me dire d’être relax..

- C’est bien vrai, je suis une conne, tiens viens que je te maquille

- Non j’ai horreur de ça !!

- C’est vrai, t’es un garçon manqué, il doit te manquer ton scooter, je ne

sais pas comment il t’a aimé l’autre imam

- Ce n’est pas un imam, mais un médecin..

- N’empêche qu’il doit faire du prosélytisme en soignant ses malades, je

suis sûr qu’il récite la fatiha avant de t’embrasser

- T’es folle il ne m’embrasse pas, je ne le laisse pas !

- Prends moi pour une gourde, vous vous connaissez depuis l’enfance….

- C’est moi qui l’embrasse !!!

- Petite garce viens ici.je vais t’apprendre à bien te tenir moi.

Et comme quand j’étais petite on se bat, on roule par terre, on s‘embrasse, on se serre comme seules les femmes de chez nous savent le faire,

parce que depuis longtemps, face à tout, nous savons que l’union fait la force

- allez viens on va réveiller maman il y’a une surprise pour toi.

On traverse l’immense cour du « hoche », un vrai petit palais avec une

immense porte en bois sculpté

-ommi , ommi on peut rentrer il y’a MERIEM avec moi

- venez, elle est où ma M’HIBLA, ma petite fille, viens dans mes bras.

Ma grand-mère me serre dans ses bras à m’étouffer, je sentais ses sanglots

de l’intérieur au niveau des tripes, j’ai senti un regard dans mon dos et une

main s’est posée sur mon épaule, quand j’ai regardé son prolongement, c’est le

beau visage de mon père qui se tenait debout, avec ses Jean’S 501 et ses «Puma »

aux pieds

-papaaaaaaa

- allez, allez ! Tu es trop lourde pour moi maintenant !!!

- d’où tu sors ?

- je t’avais promis que je serais à tes côtés, j’ai pris l’avion jusqu’à

Annaba en Algérie, après c’est la famille qui m’a ramené jusqu ‘à ici.

-il va falloir ne pas traîner, mima…

- occupe toi de toi, et laisse nous nous occuper du reste

Ma grand-mère je crois au-delà de notre ressemblance physique, a trop

souffert de me perdre, avec les législations en cas de séparation du couple ,

elle a toujours été du côté de ma mère contre son propre fils , mais elle n’a

jamais comprise aussi , même si elle en fut heureuse et reconnaissante à ma mère

, comment cette dernière a laissé son enfant à son mari , comment elle continue

à le voir marié et faire des enfants à une autre , l’occident l’a toujours

fasciné par sa démesure et ses excès , mais jamais par sa sagesse et sa part

d’humanité.

-comment elle a connu son homme ta fille ? Ya chirir

- elle ne l’a pas connu mima, tu le sais bien, ils ont grandi ensemble et

puis arrête, parle en arabe

- et ta fille hal m’hibla ! Elle va comprendre ? Rien qu’à voir sa tête

c’est une graine de roumia.

-ne t’en fais pas maman, elle comprends tout, il suffit que tu arrêtes de

m’insulter ….

-dis papa tu te souviens quand en 6eme j’avais ramené le téléphone d’un

copain de classe qui faisait son anniversaire, le scandale de mima ?

-oh oui que je m’en souviens , elle n’a plus voulu me parler pendant des

jours et des jours , comme si c’était la fin du monde , elle n’est pas contente

pour ton mariage , elle est contente qu’on te case , qu’on se débarrasse de toi

!

-Estime toi heureux ya deba toi et ta vipère, que je suis encore là pour

vous remettre sur le droit chemin

-mais oui mima on est des mécréants tiens je t’embrasse et que dieu te

prête une longue vie.

-et il est où son mari ?

-il est chez lui dans sa tribu, le chérif dans la vieille ville, ils ne

vont pas tarder à arriver.

- honte à nous et tu donnes ta fille à un chérif ?

-et alors mima ? N’oublie pas que les chérif sont des descendants du

prophète saw…

-n’importe quoi, ça c’est des légendes, les seuls descendants de Mohammed

dans ce pays c’est nous les béni drid, les bani Hilal, jazia, Saïd …..

-arrête mima, c’es comme les références historiques de cette crapule de

Bourguiba…

-ne parle pas comme cela de cet homme, il a chassé les français….

-il n’a rien chassé du tout, c’est un traître et un criminel, et puis

puisqu’il était si bien pourquoi vous avez rejoins grand-père en France hein

…tu dis quoi là ?

- c’est ton père allahyarhamou avec sa ZITOUNA, qui avait des différents

avec lui, il le connaissait et jamais il n’a pu lui pardonner, et puis BOURGUIBA

était beau et avait libéré les femmes.

-allez arrête avec cette fable, tu nous a toujours fait marcher à la

baguette y compris mon père, et mes tantes et tout le monde ici…

-je ne te parle pas de nous, je te parle de la capitale !

-les femmes était plus maltraitées que tes copines d’usine en France ?allez

réponds moi sans mauvaise foi.

- tu mélanges tout ! Nous sommes des femmes fières et nous n’épousons

jamais d’étranger, comment veux-tu que les nôtres nous maltraitent ?

-la mère de MERIEM est bien étrangère, je ne l’ai jamais maltraitée…

- ah non ? Tu es sûr ?et l’avoir abandonnée alors ?

-mais non maman c’est d’un commun accord, on n’était plus bien ensemble….

-c’est bien ce que je dis fils ? Ça aussi c’est maltraiter les gens,

qu’ALLAH te pardonne, que sais –tu de ce qu’elle a vécu ? Et comment elle a vécu

après toi ?

-oui oui mima c’est le passé, maintenant, gentiment tu bénies MERIEM, sans

m’énerver, tu as vu qu’elle est une femme maintenant ?

-tu ne me fais pas peur, et si ma MARIOUMA a grandie c’est pas grâce à

toi, mais c’est parce qu’elle tient de moi…..

Tout d’un coup une énorme tempête de youyous déchire le ciel, des coups de

mousqueton et l’odeur de la poudre remplissent l’air.

-Lève toi et range toi ma chérie, voilà ton imbécile de mari qui vient te

voler…et toi fils donne lui ton bras et baisse son voile

Devant la porte de mes parents, il y avait foule, une méhari, une

chamelle blanche était à genoux , on me fait monter dans un habitacle fixé à son

dos , on appelle cela « ejjehfa » , les mousquetons tiraient à perdre haleine ,

l’air était rempli de poudre , de musique , de chant et de tous les parfums

d’Arabie , je vivais par mis les miens une sorte d’épopée magnifique , je

comprenais les écrits de lawrance d’Arabie et cette volupté qu’il vivait par mis

les arabes , elle était vraiment palpable dans l’air pur , au niveau des étoiles.

Je fus emporté par la foule jusqu’à la maison de mon mari…jusqu ‘à mon lit

nuptiale, et j’ai vécu la plus longue nuit de ma vie , dans mon pays malgré

tout, malgré eux surtout les traîtres tyrans, sur la terre de mes ancêtres, là

où ils sont nés, là où la plus part sont morts et enterrés, et là chez l’homme

que j’aime et que j’ai choisi.

En quelque sorte moi aussi j’ai versé mon sang au propre et au figuré pour

ma patrie.

Le lendemain c’était fête pour tout le monde, je ne comprenais rien aux

rites, mais au fond tout me parlait à l’intérieur et j’étais heureuse , les

vieilles riaient chaque fois que je passais à côté d’elles , je ne comprenais

pas pourquoi et je me sentais un peu ridicule .

C’est ma tante qui a commencé à faire mes longs cheveux, et qui, en

m’embrassant dans le cou j’ai sentie ses yeux pleines de larmes, j’en fus

troublée

-Que t’arrive t-il nanna, tu es malade ?

- oui malade de toi petite conne, tu es si innocente, et ces vieilles

chipies n’arrivent pas à te dire combien elles t’aiment….

-elles n’ont qu’à pas le dire, je le sais, ça se voit non ? ELLES SE

FOUTENT DE MA GUEULE !!

-non tu ne comprends pas, tu as sauvé notre honneur et celui de leur

fils…tu es des nôtres, ton père peut-être fier de toi maintenant

-que raconte tu ?il ne l’était pas avant, et pourquoi ? Quel miracle j’ai

accompli ?

- tu es une gourde, parlons d’autres choses, allons viens danser. ..

Nous avons dansé avec un vrai orchestre de femmes, mon père est arrivé, il

n’avait que faire des us et coutumes, il a mis sa tête sur les genoux de sa mère

et il s’est endormi, tard dans l’après midi on la réveillé pour sa prière et

pour manger, il m’a pris à part

- je vais partir cette nuit par la frontière de Moularés, n’oublie pas

avant de revenir en France dans quelques jours de retourner sur la tombe de ton

grand-père.

-tu ne peux pas rester …

-non c’est très dangereux pour tout le monde, tout s’est bien passé

, maintenant prend bien soin de ton mari, et n’oublie pas ta mère, on se

reverra inch »ALLAH chez nous à Paris…

Mon père partit à la tombée de la nuit avec son cousin, professeur de sport

et contrebandier.

Deux jours après, il me téléphona de PARIS pour nous donner de ses

nouvelles.

Le lendemain de son coup de téléphone sous les larmes et les pleurs, avec

mon mari nous prenons la route pour Tunis et pour le bateau de notre retour qui

nous attendait.

Au bout d’une heure de route nous tombons sur un imposant barrage qui me

rappelait ceux de la police sioniste à l’entré de gaza

Un policier tout habillé en noir, un fusil sur l’épaule s’approcha de la

voiture, jette un coup d’œil rapide et laisse son regard pointé sur moi

-papiers s’il vous plaît

-oui monsieur l’agent.

Mon mari lui tendit les papiers sans même le regarder.

- assurance..

- -c’est le petit papier vert ..

- vous êtes tunisiens ?

- vous avez nos passeports non ?

- C’est votre femme ?

- Vous avez le contrat de mariage dans son passeport. .

- Pourquoi porte- t-elle le voile ?

Je répondis

- Parce qu’il y’a trop de soleil..

- Vous pouvez parlez en arabe ….

- Non je ne peux pas..

Mon mari était partagé entre le rire et la colère

- Nourrrrrrr

- Je crois monsieur que vous ne devez pas laisser votre femme répondre à

tord et à travers !

- C’est vous qui posez des questions à tord et à travers…

- Qu’est ce que vous faites comme métier ?

- Chômeur…

- Nourrrrrrr

- Ce n’est pas normal comme métier et vous avez une belle voiture, des

bagages et tout ça vient d’où ?

- Ecoutez, nous sommes des résidents français, vous avez nos papiers, c’est

quoi ces questions et où est le problème, nous n’allons pas discuter jusqu ‘à

demain …

Un jeune officier s’approche.

- donne moi ces papiers et va voir avec les autres..

- oui mon lieutenant..

- bonjour monsieur dame, ne le prenez pas mal, ces pauvres types ne savent

pas parler aux citoyens.

- Merci on s’était rendus compte

- Vous êtes de passage ?

- Nous nous sommes mariés chez nous à Tozeur..

- Tiens donc ! Moi aussi je suis de Tozeur….mmexxx, mlle yyyyyy, vous êtes

de la famille d’Omar… ?

- Omar c’est mon oncle.

- Ah c’est vous la française, vous savez que je suis votre lointain

cousin..

- un policier…

- oui, il faut bien vivre.

- Oui il faut bien vivre…comme vous dites

- Votre père ça va ?

- Aucune nouvelle depuis des années !!

- Vous n’avez pas de chance, moi j’ai souvent de ses nouvelles, il se porte

bien…

- Ça m’étonnerait, ou alors il a bien changé Mon père ne fréquente pas …

- Vous êtes vraiment ma cousine..Si en France vous avez des nouvelles de

lui, dites lui que Salah le flic lui passe le bonjour, si il veut, il vous

parlera de moi.

Si jamais…

Prenez la route et faites un bon voyage, prenez soin de vous, et toi

cousine, calme toi, cela ne sert à rien ici , pour le moment…

Nous sommes arrivés au port de Tunis, nous avions traversé Tunis,

beaucoup de femmes voilées , dans cette ville qui semble être une de ces villes

de garnisons du début du siècle , des uniformes partout , des uniformes

nonchalants et armés , on dirait une population qui subit un état de siége et

un couvre-feu dés qu’elle franchisse sa demeure , sur le pas de sa porte

commence le parcours du combattant , ici la tension et le mal - être ont une

odeur , ici un jour les tyran auront à répondre de tout cela , et de la

tristesse qui s’ébroue dans les yeux des pauvres hères innocents.

Nous passons au port de la goulette la police et la douane, puis des

policiers maîtres-chiens et juste devant la cale du bateau une fouille en règle

des véhicules par les molosses de la sécurité de l’état, la guerre des polices

et des services bât son plein, personne ne fait confiance à personne et un jour

les chiens se dévoreront entre eux.

Il faut espérer.

MERIEM CHABBI /CHERIF

(NOUR EL HOUDA)

الاثنين، نوفمبر 06، 2006


SEPT NOVEMBRE 1987
SEPT NOVEMBRE 2006
Par
Biju

http://elkhadra.org/septnovseptnov.htm






Le 7 novembre 1987 la Tunisie bête à jouir du mégalomane Bourguiba se réveille avec une gueule de bois , elle se découvre une nouvelle version de l’horreur , de la cupidité , de l’arbitraire , l’étalage obscène de l’incompétence et de la médiocrité , la Tunisie irradiée de ses bas instincts et donnée en pâture à tous les gangsters et les droits communs , les thuriféraires et les opportunistes que compte le pays ; et ils étaient légions ces enflures à retourner leurs vestes , à signer un chèque en blanc à Zinétron le maléfique qui croyait plus que jamais en sa destinée de théocrate, malgré tous ses complexes et handicaps , mais ce prétendu con , cet usurier de la chose publique avaient réussi à mettre tout le monde d’accord et la Tunisie à genoux , ce ne fut pas difficile chacun tirait la couverture à lui.

Le 7 novembre 2006 rien de nouveaux aux points cardinaux de notre nulle part.Zinétron le maléfique est plus que jamais un monarque absolu , ses larbins et autres sicaires contrôlent le pays , ses courtisans éconduits courtisent à tout va et plus que jamais.La bête immonde se pavane d’encore plus de viols d’un pays malade de ses repères , et en décomposition plus qu’avancée..

Entre le 7 novembre 1987 et le 7 novembre 2006 , 19 ans sont passés comme la rumeur ; les tunisiens déambulent et tournent en rond sans aucun but précis dans cet interminable voyage au bout du néant et de l’enfer.La dictature mène largement aux points, pour combien de temps encore ?Pour très longtemps encore si les tunisiens indifférents continuent à survivre de leurs peurs.

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L'homme providentiel de tous les 7 novembre .






Dormez, dormez tranquille quand je vous l'ordonne
Placez vos espérances en moi et que Dieu vous pardonne
Applaudissez mes actes et buvez mes paroles
Affichez ma photo dans toutes les écoles

Assez ! nous allons dire, nous allons faire
Nous allons bientôt rendre sa fertilité a la terre
Nous allons faire de vos femmes de bonnes mères
Votez pour moi, vous aurez la lumière
Et reconnaissez l'homme providentiel


Voyez, je n'ai pas un seul ennemi
Car mon discours se situe bien au delà des partis
J'accueille à bras ouvert tous les nouveaux venus
L'heure du changement de vestes est enfin venu


Merci aux ralliements de dernière minute
Aux Stakhanovistes du demi-tour aux fils de putes
Vous avez tellement tellement fait pour moi
La nation ne vous oubliera pas

Je rendrai fertile la terre
Je changerai en or la pierre
Les hommes seront de bons pères
Je suis l'homme providentiel


L'homme providentiel. "Original Karma". Silmarils. 1997.

L'apparition de l'homme providentiel a toujours été dans l’histoire humaine une question de lutte pour le pouvoir et une opération de sauvegarde d’intérêts qui n’ont rien à voir avec la notion de justice , de liberté ou de démocratie Dans le cas tunisien nous avons eu l’expérience contemporaine avec ,et certains ont été floué , le putsch médical du 7 novembre , à l’époque c’était une opération des services secrets italiens autant dire de la maffia , aujourd’hui certains crédules nous ressortent cette baudruche gonflée de forfaitures qu’on nomme MORJANE homme du sérail , du même patelin que l’horrible ben Ali , et pour comble de la misère ministre de la défense de cette même dictature .En fait si cette dernière avec le règne absolu d’un UBU comme Zinétron atteint son apogée en ces temps de disette sur tous les plans, c'est surtout parce que son efficacité repose sur la parfaite adaptation des institutions et de la société tunisiennes mises aux pas aux normes du néocolonialisme et grâce surtout à leur maintenance en état de marche par les politiciens technocrates comme ce MMORJANE les marionnettistes et les individus comme cette marionnette MORJANE ont été les maîtres d’œuvre de cette conspiration contre la Tunisie et les tunisiens , le putsch du 7 novembre ; sans les gens comme MORJANE et ses semblables la dictature et ben Ali ne sont absolument rien , moi je suis de ceux qui se méfient absolument du zèle des convertis , les chiens ne font pas de chats et vice versa ,il faut que ces pompiers pyromanes et ces rigolos de la semaine des quatre jeudi comprennent qu’on ne met pas un pansement sur une fracture et qu’on ne soigne pas le cancer avec de l’aspirine , pour ce qui est de la gangrène et son degré à l’intérieur du corps tunisien il ne nous reste plus que la radicale amputation.Ceux qui ont servi la dictature de ben Ali et pis, ont été ses piliers et ses meilleurs éléments , ceux qui ont dirigés qui ont investi des postes dans « l ’administration » dictatoriale non pas par la légitimité politique mais par la servitude à un système qui a détruit le pays ,ne peuvent pas forcer leur nature et de jour au lendemain se découvrir une passion quelconque pour les valeurs morales et démocratiques , le baiser du dictateur ,c’est comme le baiser du vampire et quand on fait allégeance au diable on vit toute sa vie sous sa coupe, dans le réflexe de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages , berner leur monde par l’imposture et l’usurpation aussi et sans aucun état d’âme.A la limite Ben Ali et ses sbires sont plus honnêtes ,en pleine lumière ils assument leur mentalité , leur état d’esprit et leur condition de salaud , on ne fait pas la sainte nitouche , on ne joue pas en catimini les monsieur propre à l’ombre de la hache du bourreau et surtout on ne prétend pas à prendre sa place et sa charge en faisant table rase de son passé et de ses choix , c’est pas beau . Les comices de Carthage votent leurs lois et désignent les ministres ,les hauts fonctionnaires , les maires , les chefs de cellules du parti unique et même les chefs de certains partis dit d’opposition , Zinétron qui jouit d'une autorité absolu et surtout illégitime, incontestée dans ce cercle qu’il a choisi et imposé selon des critères basée sur la soumission et la complicité totale contrôle la vie publique et assure la cohérence du régime tyrannique qui spolie le pays , dans cet organigramme totalement sous son contrôle toutes les décisions sont les siennes ,mais par leur silence et leurs jouissances tous ceux qui travaillent pour lui donnent une réalité à son pouvoir , un alibi et pire une pérennité c’est pour cela que pour toujours ,ils sont liés à son destin et ses pensées et qu’ils ne pourront jamais avoir aucune forme de crédibilité sur la question de la démocratisation de la Tunisie , je ne vois pas pourquoi qu’un aussi bon serviteur du système comme MORJANE ferait exception .
Pourtant,et malgré toutes ces évidences, cela n'empêche pas de voir apparaître quelques apprentis sorciers complètement décalés de toute réalité et tout sens des responsabilités , c’est facile pour eux ils ne représentent absolument rien de nous tirer des plans sur la comète et jouer les éclaireurs pour MORJANE aujourd’hui ,et pour d’autres dans le passé , pas plus tard qu’il y’a un an il y’a eu la mise en scène de SI HAMADI et consorts , des individus comme CHOKRI YACOUBI partent sûrement d’un bon sentiment mais en politique c’est tout un collectif et dans notre cas une nation qui est en jeu et à ce niveau là il ne peut y avoir de places pour les amateurs et les francs tireurs qui souvent sont des tireurs au flanc , ces gens là auraient été plus inspiré à se mobiliser et à mobiliser afin que le mouvement de la grève de la faim ne tombe pas entre les mains de mercenaires comme CHAMMERI ou CHARFI , et qu’il soit totalement détourné à des fins d’ambitions plus que privées , ils auraient été plus crédibles à supporter et à promouvoir la démarche d’un M.Marzouki que la dictature et leurs complices les parrains de MORJANE essaient d’isoler par tous les moyens.Si les américains ont de bon intentions pour résoudre la question tunisienne et sa démocratisation ,ils peuvent trouver un ou des hommes valables et crédibles dans l’opposition tunisienne ,ce n’est pas cela qui manque , ou même pour stabiliser l’opération mettre en place tout un collectif de démocrates tunisiens pour une période de transition , des tunisiens qui n’ont rien à envier à ce MORJANE sur tous les plans et qui n‘ont pas de sang sur la conscience comme lui , et eux, sont légitimés de fait ,par leur combat et leur opposition à la dictature .Nous sortir ainsi de la manche un homme sauveur providentiel qui n’est qu’un vulgaire pion de la dictature de ben Ali ,c’est encore une fois mépriser l’esprit et la volonté des tunisiens à rejoindre d’une façon majeur et libre le concert des nations démocratiques , nous laisser entendre que le choix libre et déterminé des tunisiens puisse être la source de quelques facteurs de crise mineures, c’est aussi pratiquer une ingérence coloniale dans les affaires intérieurs de la Tunisie , pas celle de ce pitre de Ben Zinétron , non celle de ceux qui le combattent avec des valeurs qui lui donnent la colique .Notre pays n’a pas besoin d’être gouverné par un représentant de commerce de quiconque , mais par un et des tunisiens qui représentant réellement les tunisiens et leurs propres intérêts. En fait le point nodal de cette affaire comme toute les affaires fumeuses qui font de la diversion est , à proprement parler n’est pas une affaire qui concerne les tunisiens , mais un petit milieu de spéculateurs et de délinquants politiques qui veulent se mettre à la table du diable sans avoir une longue cueillere , que Dieu nous préserve de ces calamités.Mais pour revenir à notre histoire et essayer de crever l’abcès une bonne fois pour toute , qu'est ce qu'un homme providentiel ? C’est tout simplement et d’une façon lexique , un homme qui arrive à point nommé pour sauver une situation ou qui constitue une chance, un secours exceptionnel , les tunisiens ont vécu au moins pour deux fois cette situation , n’est pas DE GAULLE qui veut, ils ont subi le phénomène depuis belle lurette et dans leur chair , ils le paient déjà depuis plus de cinquante ans avec le mégalomane Bourguiba au début dans le rôle d’homme providentiel sur son canasson blanc , et puis après avec le général tueur Ben Ali en chemise blanc qui jouait au docteur la magouille. Parallèlement, c'est celui qui apparaît grâce à la providence, qu'elle soit réglée ,voulue ou provoquée par elle , cette providence en la circonstance ,ce sont les américains , que l’on me donne un seul exemple dans le monde où ils ont servi honnêtement la démocratie ,et où leurs hommes de paille ont été à la hauteur , là où ils ont mis en place leur stratégie et leurs hommes providentiels ,ce fut la guerre , les larmes , le sang ,et la faillite et l’oppression ont fait leurs œuvres jusqu’à plus soif , là aussi je répondrais à ces démagogue du net tunisien qui braillent depuis leur réclusion contre ces macaques de tunisiens , pantins et tous les noms d’oiseaux qui semblent les faire bander et flatter leur libido de guérilléros des cours de récréation ,ces tunisiens macaques qui servent de putching ball à tout ce que la soi-disant opposition tunisienne ou un partie d’entre elle ,celle qui n’ a que de la gueule ,qui est inerte, qui ne branle rien et qui est la première à demander des comptes aux autres , ces tunisiens macaques selon ces sommités de la conscience nationale ,ces tunisiens pantins , macaques , sous hommes qui ne se battraient pas contre le changement de la constitution tunisienne , ce truc est aussi énorme que l’épouvantail MORJANE Buscherie ,et il a fait pleurer de rire dans le landerneau des petits et des grands activistes tunisiens qui accèdent au net à partir de la Tunisie , je le confirme j’en été témoin , j’imagine qu’en occident aussi ,du moins parmi ceux que je connais ,il a dû provoquer l’hilarité conceptuelle, vraiment ce qu’il ne faut pas entendre de cette voix de « sagesse » ,je dirais plutôt de médiocrité , à l’écouter pisser contre le vent , lui et quelques nervallos qui s’extasient devant leurs miroirs aux alouettes , on ne peut que constater l’état incroyable des dégâts de ces pseudos élites à deux sous , à les lire et les entendre ,on croirait que la constitution tunisienne a encore une quelconque importance pour quiconque , les occidentaux nous considèrent comme un peuple mineur , ben Ali s’est torché avec la constitution et les tunisiens honnêtes et courageux qui sont sur le terrain de la confrontation et qui , c’est bien vrai ne sont pas si nombreux , savent bien que sauver la constitution et remettre de l’ordre dans les institutions n’a rien à voir avec un homme providentiel ,ou brailler comme un âne ses impuissances et ses leçons de stratégie ,planqué dans ses tourments existentialistes , mais que cela tient tout simplement à un travail de fond , une recomposition de la société tunisienne et surtout, en premier lieu , au départ de la dictature sans aucune condition , les « macaques » tunisiens dans ce schéma auront tout le loisir de descendre de leur arbre et se confronter à la vraie vie .Ces types sont de vrais rigolos , ils ont vraiment de la suite dans les idées ,le problème c’est que leurs idées ne reposent sur aucune réalité évidente ou priorité vitale , c’est éructer pour éructer, la réalité de la Tunisie d’aujourd’hui ,elle est suspendu à un vécu précis et dramatique ,qui seul, a le pouvoir de changer les choses , ce vécu ce sont les résistances de gens comme Ben Salem , le couple ABBOU , Zouari qui se porte bien , Marzouki qui naturellement sa peau au bout de ses idées fait la démonstration que le courage et la rigueur des principes sont des données accessibles et qu’ils sont la clef pour ébranler les bastion de la dictature , JEBALI qui solidaire de tous les combats pour la liberté campe sur ses positions et ne recule pas devant le chantage et le harcèlement policier , ce sont ces centaines de prisonniers politiques tunisiens et surtout leurs familles et leurs proches qui vivent l’enfer et …..Voilà pour les macaques et les pantins et , d’ailleurs, pourquoi mépriser autant les macaques qui sont de petits singes très intelligents , le mot macaque employé sur les êtres humains signifie leur laideur , je comprends dans ce cas que ces curieux personnages planqués dans l’anonymat de leurs pseudos et le confort de leur opportunisme soient laids comme des poux ou plutôt des morpions qui passent leur existence à nager entre deux eaux , tout ce que j’ose leur souhaiter c’est que leur laideur probable soit tout simplement et sans aucune importance physique , celle de leur âme poserait un problème de fond à leur venteuse et majestueuse démonstration de droit public.



Morjane est un pur produit de la réalité diabolique du putsch du 7 novembre , c’est un homme du système , il a accepté dans l’état benaliste ou dans les instances internationales tous ses postulats , ce n’est pas par hasard qu ’il est ministre de la défense , il l’est parce que tout simplement il est un des plus proches et fidèles collaborateurs , ou plutôt exécuteur d’ordre de ben Ali , ce dernier n’est pas né de la dernière pluie pour confier un des bastions dont dépend sa survie , c'est-à-dire l’armée , à n’importe qui , ce qu’il faut à notre pays ,et les américains comme tous les autres doivent le comprendre , c’est quelqu’un qui comprenne vraiment les tunisiens et leurs attentes, qui tranche avec tous ces politicards de l’opposition de décor déconnectés de la réalité, quelqu’un qui saurait enfin s’attaquer à nos problèmes, en affrontant les dérives de tout bord qui saignent la Tunisie ,pour l’instant , il y en a un qui s’est positionné sur ce créneau avec un courage inouï ,avec ses amis et beaucoup d’autres qui n’ont vraiment rien à voir avec son parti ,depuis longtemps, c’est M.Marzouki. Ce qui m’inquiète, en écho à de récentes déclarations de toujours les mêmes et authentiques Chalabistes, sur ses récentes sorties, c’est qu’il semble que certains blasés , imposteurs , jaloux , thuriféraires le craignent plus que la dictature et craignent pour leurs statuts, n’essaient de le diaboliser et de comprendre et d’applaudir en catimini , en loucdé la répression quotidienne qu’il subit de la part des nervis de ben Ali , comme ils comprennent la chasse aux filles voilées et la condition des prisonniers politiques considérés par eux et par la dictature comme des terroristes intégristes.

Les récentes initiatives de M.M changent tout. Il n’a, pour les électeurs potentiels du bloc démocratique, aucune casserole, il n’est pas membre d’un parti qui a défendu Staline, il n’a pas la lourdeur des gauchistes, il ne s’est pas compromis avec le néolibéralisme des affairistes tunisiens. Ajoutons à cela qu’il est un expert imbattable en marketing politique, qui a réussi à faire passer une simple interview à la chaîne qatari ELDJAZIRRA ou le retour dans son pays malgré la menace d’une justice aux ordres et d’un pouvoir hors la loi qui se donne droit de vie et de mort sur chaque tunisien où qu’il soit , pour un acte de civisme , un acte révolutionnaire et pacifiste qui donne le tournis à plus d’un.Et la destruction sans aucune limite du consensus et du compromis entre la dictature et une opposition timorée , ainsi que de l’outil de propagande de l’autorité publique selon la vision policière de la maffia tunisienne pour un acte de résistance.

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A propos de l’interview du leader Maximo du PDP M.N. CHABBI par la chaîne de télévision ALHIWAR le 29 octobre dernier




Je le dis avec de la peine et une grande amertume , parce que la personne de Mohamed Néjib Chabbi m'est très proche familialement , Dieu merci et papa aussi j’ai grandi dans un milieux où on ne mélange pas les sentiments et les idées , surtout lorsqu’il faut que ces dernieres s’effacent devant le sens du clan , de l’amitié ou de la famille ,raisonner sur la véité c'est-à-dire sur l’essentiel , pas sur les compromissions et les arrangements des dérives individuelles, s’en tenir à ses idées même si pour cela on est exclu du cercle , même si on y laisse sa peau.

Je dis que c'est une honte de reconnaître que le PDP était partie prenante du putsch du 7 novembre, ce parti qui était à l’époque et qui est aujourd’hui encore MNC* , comme le RCD est Ben Ali , soit !je ne remets pas cela en question ,mais je m’insurge seulement et je trouve honteux et criminel que le PDP avait entre 1987 et 1991 soutenu le putsch et la dictature de Ben Ali , il n'y' a aucune excuse à cela , de 87 à 91 cela fait quatre longues années où le dictateur installait au vu et au su de toute le monde son pouvoir de l'absurde , la chasse aux opposants , l'éradication de tout contre pouvoir qu'il soit civil ou politique ,la mise sous contrôle de toutes les institutions , la mise aux pas de la presse , en fait l’installation scientifique d’un totalitarisme qui met radicalement sous séquestre toute la Tunisiens et ses habitants , sa population de résidents et de ses immigrés aussi.Les atermoiements de ben Ali à cette époque étaient du même acabit que l'irresponsabilité du PDP de MNC puisque ce dernier n’était pas déranger d’aucune manière de ses dérives et la mort annoncée de toute forme de liberté en Tunisie, d'autant plus que la carrière morbide du fou de Carthage n'avait pas débuté avec le putsch du 7 novembre 1987 , des casseroles et des grosses il en traînait à tire larigot , à toutes les étapes de sa carrière de tortionnaire , l'aveuglement ?politique et humain du PDP de MCH est criminel , cette période fut un état de soumission pour lui et de collaboration , il n'y' a pas d'autres mots , MCH s'il était démocrate et s’il respectait vraiment les militants du PDP , enfin s'il y'en a c'est toujours le même problème , aurait dû depuis belle lurette démissionner et oublier la politique.Vraiment , avec toute la volonté du monde, on peut tourner le problème dans tous les sens, on ne peut trouver aucune excuse à ces agissements qui sont, je regrette de le dire, du même niveau que la députation de l'opportuniste CHAMMERI ou du ministère du courtisan traîné dans la boue et floué CHARFI.Seigneur ce qu'ils peuvent être culottés ces dinosaures absurdes , égoïstes et limités à leur toute petite personne au dépend des intérêts de la Tunisie et des tunisiens , ces derniers ne sont pas nés de la dernière pluie ou cons pour ne pas exiger,aujourd’hui, un minimum de crédibilité à ces leaders autoproclamés qui parlent en leur nom , comment pourraient-ils adhérer au discours d'un MNC ? ou d'un mouvement comme celui du 18 octobre pris en main par CHAMMERI et CHARFI ,quand ils savent que ces gens là avaient été d'ardents et zélés supporters du putsch , c'est à dire du psychopathe ben Ali , et qu'ils étaient , en étant dans les premières loges , parmi les artisans de son visa pour tromper et l'opinion tunisienne et l'opinion internationale .Franchement et encore une fois , il ne s'agit pas de personne , mais de stratégies partisanes , irresponsables et aussi nuisibles que ceux de la dictature , du moins pendant la période très importante pour cette dernière qui consolidait ses fondements.Personne de lucide dans notre pays ne peut se taire ou pardonner ces ignobles et calamiteux agissements , aujourd'hui en ce 7 novembre et pour très longtemps encore nous subirons les errements , les incompétences et la collaboration des individus politiquement incompétents et immoraux comme MNC et tous ceux qui ont flagorné Zinétron le maléfique en fermant les yeux sur son passé criminel contre les tunisiens d'avant le putsch.Bien sûr j’ai une lecture courtoise de ces démagogues qui ont trouvé son discours sur ELHIWAR le 29 octobre , lucide , moi je dirais plutôt politicien et plus qu’ambiguë, et c’est ce qui tue encore aujourd’hui et pour longtemps toute forme d’opposition tunisienne vraiment intègre.

*MNC :Mohammed Néjib Chabbi