الثلاثاء، جانفي 30، 2007

ABBOU


ABBOU

Je suis né comme la pluie, un poème, une blessure.

Il y a bien des années.
Je suis personne caractérisée par le stigmate
Je suis une indolence
Dans les rues de mon pays
Dans le soupir des enfants
Dans celui des hommes justes et bons.
Je suis poète.
 ma manière je viole les mots, les rêves
Je me donne la PAROLE
Je dérange l'harmonie éidétique
Je renie au sommeil
La portée des rêves
J'ai soif de cette eau qui coule
Dans les veines de la remembrance.

Je veux une vie humaine pour nous tous.
Qui depuis toujours cherchons notre lumière
Où même sa luminosité ou même son ombre
De Bizerte à Benguerdane


Et si chacun change sa portion de Tunisie
La Tunisie changera.
Je travaille pour la liberté et l'infini.
Car liberté est dignité.
Pour la libre détermination des ombres.
Pour la justice et l'éxubérance.
Pour la fraternité.
Je travaille pour la vie.
Car la liberté est vie et vie devrait être notre liberté.
Je suis dionysiaque pour mourir et aphone dans le chaos.
J'ai soif.
D’enfance, de rire, de larmes.
Et de mensonges

Dans mon silence chaotique
L’isoloir déperdition
j'ai écrit des kilomètres de mots.


Nous sommes ce que nous faisons.
Mais, comment nous le faisons.
Nous sommes ce que nous vivons,
Sentons, disons, regardons, aimons,
Pensons, luttons, écrivons.
Nous donnons pour ne pas NOUS perdre.
Nous sommes l'intensité de l'engagement avec la vie.
Nous sommes ce que nous rêvons.
J'ai soif.
De ses baisers, de son antre, de ses reins.
Mes seules vérités dans son amour
Mes crimes sont ses nuits blanches
Et ses rides qui la rendent encore plus belle
Plus douce encore
Et plus terrible du pouvoir qu'elle a sur moi
Bien plus que le bourreau
Bien plus que leur terreur

Je suis né habité par l'amour.
C’est pour cela que je survis
Au venin de la bête
Et j'ai pris la vie au mot, par le mot.
Pour dévoiler et révéler.
Pour enlever mes masques.
Et puis les leurs
Notre nudité m'a fait renaître
Et j'ai compris l'évidence de leur mort
La liberté et les mains ouvertes.
Pour donner.
Aux geôliers l'espérance.
À mes frères semblables
Un peu de mon sommeil
Ce sont les deux forces
Qui nourrissent mon intensité.
Ce sont deux feux
Dans lesquels je brûle.
Quelquefois, ils communient.
D'autres, ils s'excluent.
Quand ils s'éloignent, j'ai soif.
Plus de soif.
Des choses simples de la mort


Je suis seul et en défense
De la vie et des vies,
Qui m'inventent et que j'invente
Au bord des précipices



Cette odeur de prison.
Cette odeur.
Celle-là.
A donné un visage à l'horreur et à la douleur

Elle m'arrive jusqu'à l'os de l'âme.
Dieu que ton univers est beau.
Elle pénètre dans moi
Quand je visitais mes lieux communs
Clôturés par des assassins répresseurs.
Pour vie, justice et liberté.

Je n'ai jamais pleuré.
Sauf pour la vie.
Cela est un impératif intérieur.
J'ignore l'indifférence face à la douleur humaine.
Par Grâce, même face au bonheur.

Dehors les jours s'écroulent
Comme la lassitude
Dans un pays sans folie douce
Des jours avec des yeux sans ombres.
Ceux de tant de millions d'innocents qui souffrent
Avec ses yeux sans lumière.

Liberté, vie et engagement, communient dans moi.
Les droits humains.
Qui incluent la joie.
Je crois aux semailles.
Je bénis le pouvoir des semences.
J'ai Soif de la boire dans un baiser
Mon bel amour qui s'éteint de mon absence.


Je suis esclave de la bonté.
Car bonté est Bien, Vérité, Justice.
Bonté est coeurs ouverts pour donner.
C'est éthique et esthétique.
J'ai soif de moi.
De mes souvenirs laissés aux portiers


Je vis avec le regard sur les nues.

Parce que je ne me conforme pas à la serrure du mouroir.
Je veux l'harmonie.
Je veux un monde juste,
Je veux vivre en déséquilibre constant.
J'ai Soif de parjure.
J'ai soif de rires et de dérision.
La vérité m'a tout appris
Je veux une TUNISIE d'êtres humains avec des ailes.
Pour que l'intérieur de tous caresse la quiétude.
Pour nous décaper d'abîmes quotidiens.

Cris pour agiter dans l'allégresse de bonheurs mortels.
Cris pour que la vie de tous soit plénitude et non pas vide.

الاثنين، جانفي 29، 2007

Aimer la Tunisie




Aimer la Tunisie

Il fait bon résister et je résiste et je résisterais jusqu’à la fin de ma mort.MOI le tunisien errant.
Fût-ce à l’encontre de toute rationalité, toute logique, toute raison ! Je ne crois pas à la valeur de l’ordre qui règne, régit et déchaîne le monde.
Moi j’adore la vie sur toutes ses coutures malgré tout, l’odeur de la grande bleue, toute puante, quand elle pousse à tailler la route vers cet ailleurs qui dans le fond n’existe pas….pour les cons ! Oui seulement pour eux, ils ont toujours le chic de prendre racine dans les longueurs passéistes.
J’aime la pluie d’été ,les paumés , les cocus , les perdants et les perdus , le RAP et la morue la salée de Madère , et même celle qui fait le pied de grue ,qui fait le parcmètre sous un lampadaire pour un ruffian tatoué qui sait que l’aventure n’existe plus .
J’aime aussi certains tunisiens sans savoir vraiment pourquoi , d’ailleurs rien ne sert de connaître la plus part du temps le pourquoi et le comment des choses et des sentiments , autant imaginer et rester assoiffé et affamé dans l’inconnu où tout est possible , tout , même l’impossible amour qui tue , qu’être déçu par la réalité concomitante de notre folie et notre rage diffuse , muette , lâche et refoulée qui nous sape la vue et nous prend à la gorge par défaut , plutôt que par animosité.
Et je n’en ai rien à cirer si tu ne me crois pas , moi j’aime le douceur de leur regard et les plis de leurs caresses ,surtout les tunisiennes qui sont l’avenir du monde , maman chérie , petites sœurs mon cœur bat en vous , de l’air au nom de dieu , de l’air ! Pourquoi ben Ali existe ? Oui pour aimer les tunisiens on doit avant toutes choses aimer les tunisiennes, avec leur force , leur doceur , leur courage et leurs reins serrées au plus bas, à la fièvre et l’espérance , et leur chevelure qui font le tour de la mappemonde , et leurs mots si fins qu’on dirait ciselés par les diamantaires du temps , et leurs rires lancinants posés comme des modèles à l’innocence des yeux chérubins , de qui je cause ?Des tunisiennes et de ces vieilles amazones de ce Djérid éternel qui passent en riant sur l’horizon des solitudes inquiètes et juvéniles .Le croiras-tu ? Le bonheur animal dans sa frénésie me prend à la vue des actes de courage et d’héroïsme humains des tunisiennes auxquels j’ai pourtant cessé de croire depuis longtemps, je continue à les vénérer par la force d’une droiture qui m’est chère, parce qu’héritée de millions d’années de solitude.
Elles m’ont tout donné et appris.
Aimer la Tunisie , c’est aimer tout simplement la vie , sans soucis de logique.C’est ainsi et seulement , mon cœur , mes tripes ,mon sexe, mon âme et mon esprit , qu’on finit par en découvrir le sens.Nous tunisiens nous tenons la moitié de la vérité puisque nous voulons vivre , même en survivant par simple attouchements .Il ne nous reste plus qu’à conquérir l’autre moitié et nous serons sauvé pour l’éternité de l’infamie.
Nous ne pouvons exister , nous constituer , grandir , rêver , s’épanouir et dépasser que dans le souffle commun de notre liberté admise , entre nous et avec les autres hommes, pour nous et dans notre futur commencement , moi BIJU je vous le dis, le mystère de la relation dépasse de beaucoup celui de l'être.Il ne suffit pas d’aimer et de vouloir la vie et la liberté pour découvrir leurs sens.Ce sens ne se révèle pas par l’opération du saint esprit ou la filouterie des charlatans et des imposteurs.Le sens véritable , celui qui déplace les montagnes se produit , se crée , se prend et se donne.Il naît du don de l’exigence , dans la relation libre avec soi-même et autrui.Or un ordre maffieux et dictatorial , népotique qui n’est fondé que sur la force et la violence , sur les rapports d’exploitation , de domination et de mort , ou ordre nécrophage et morbide ,comme celui de Carthage est un ordre condamné.
Et de l’autre côté de la chaîne.
Pourquoi cette aliénation ?
Pourquoi cette occultation néfaste et volontaire des fantastiques richesses de création que possède, que nous possédons, que possède chacun de nous ? Chaque tunisien.
Pourquoi en ce siècle de tous les savoirs , nous , tunisiens qui sommes plus que d’autres le produit de l’Histoire , cette histoire humaine irrespectueuse des gènes , des races , des origines et des affirmations , nous, qui avons survécu à tant d’arbitraire , qui avons survécu à tant de massacres , de génocides et d’ethnocides programmés par des génies du mal , nous qui avons vaincu tant d’épidémie , de pénurie , percé tant de mystère , fait reculer de tout temps le désastre et la mort , nous sommes un miracle du genre et de l’espèce , sommes nous incapables de briser le carcan de nos rôles dans leur funèbre théâtre d’ombres, d’accueillir dans la démocratie , la liberté , la joie , la fraternité et l’amour , l’incroyable et imprévisible rencontre avec notre destin choisi , de donner , enfin , un sens à notre vie et à notre mort aussi ?
Mort à la mort, et mort à ben Ali.




MENTEUR!
Menteur la Tunisie est malade
Il lui faut trouver des couleurs
Je crois qu’elle est en rade
Plantée au milieu de mon coeur
Ma mie ma Tunisie ne va pas bien
courbée, brisée sous le sacrilège
trop de gens crèvent comme des chiens
Et bien trop d’hommes pris au piège
Ma douce j’ai peur qu’un de ces jours
Il ne pleuve l’horreur des bombes
Et qu’on enterre notre amour
A tout jamais au fond des tombes

الخميس، جانفي 25، 2007

SLAM POUR SAUVER MON ÂME 2

Je m’installe dans le nul part

Dans l’attente provisoire

Je te tire ixe fois

Dans le vide de la mémoire

Dans le jeu de la folie

A ce jour à cette heure

A ces bouts de la nuit

Qui ne reviendront jamais

Où je me suis donné

Aux caprices du leurre

J’ai descendu mes chimères

J’ai gerbé l’utopie

A la face de la terre

Et du monde assoupi

Je voyais la connerie

Qui allonge le pas

Et je sais que ma vie

Quand j’y pense aussi

Elle a tout donné

Dans le deal de l’absurdité

Je t’appelle encore

Bien après le sommeil

Au-delà du soleil

De l’illusion du décor

De la fièvre de mon corps

Et la vie et la mort

Font toujours pareils

A te coller le spleen

Et c’est là où je t’imagine

Du fond de mes entrailles

Il y’a les vigiles de la peur

Qui débitent le silence

A la criée de l’horreur

Dans ces états d’urgence

Regarde les mômes

Couché dans leurs yeux

L’ennui des hommes

Ça me fout les glandes

Un temps d’avance

Sur la fin du monde

MAIS TON AMOUR EST LE PLUS FORT.

*******************************************************************

je t’espérais, je t’espérais

Dans la nuit sombre

De cette vie

Sous les décombres

de l’ennui

dans le rire accro

d’un coup de rasoir

la parano

d’un simple histoire

d’un dérisoire

coup de ciseaux

qui fait la peau

à la mémoire

je t’espérais, je t’espérais

partout ailleurs

que dans l’amour

parceque l’amour

c’est la douleur

qui créve l’envie

qui fout la peur

aux yeux des jours

et le bonheur

aux gémonies

dedans les nues

quand la folie

défonce la rue

je t’espérais, je t’espérais.

Dans l’impossible

Espoir de vie

L’incompatible

M élancolie

Jours foireus

Et sans lumiére

Qui font la queue

Devant l’enfer

Un de ces cris

Sans écho

Qui met mes nuits

En lambeaux

Je t’espérais,je t’espérais

Dans les sermons

En dividendes

Quand tous les cons

Feront la ronde

Dans le brouillard

Des rêves floués

Vers ce hasard

Sclérosé

Et dans ces mots

Que l’on dit pas

Jusqu’au tombeau

Et au trépas

****************************************

Au nom de la loi

Tout le monde marche aux pas

Pour le bien de la société

Ta vie est programmée

Tu peux faire ce qu’il te plait

Il y’a des limites à ne pas dépasser

Tu peux même rêver

Mais il y’a des balises à respecter

Je suis vivant

Je suis vivant

Je suis vivant

À l’enseigne des armées

Tu apprends à défiler

Tout juste pour le 14 juillet

La guerre ce n’est qu’une idée

Tu peux faire ce qui te plaît

Il y’a des choses qu’il faut respecter

Tu même refuser

Mais il y’a des limites à ne pas dépasser

Je suis vivant

Je suis vivant

Je suis vivant

À l’auberge de la morale

Il y’a le bien et puis le mal

Pas moyen d’être nuancé

Sans se faire crucifier

Tu peux faire ce qui te plaît

Il y’a des choses qu’il faut cacher

Tu peux être un damné

Il y’a des choses à ne pas montrer

Je suis vivant

Je suis vivant

Je suis vivant

À l’auberge des assassins

Des horreurs se font la main

À quoi ça sert un pistolet

Si on ne peut pas tirer

Tu fais ce qui te plaît

Mais tu as tord de contester

Tu peux même respirer

Mais tu as tord de protester

Je suis vivant

Je suis vivant

Je suis vivant

À l’enseigne des braves gens

On regarde passer le temps

On se serre comme des moutons

C’est l’habitude qui fait les cons

Ils s’étouffent aseptisés

Dans les brumes de la rancoeur

La pitié s’épuise sur les matés

Les sans tripes et les sans-cœur

Je suis vivant

Je suis vivant

Je suis vivant.

***************************************

Toi le fascho charlatan

Qui distille la haine aux enfants

Dans l’horreur de tes décors

La vie toujours plus belle que la mort

Toutes les couleurs de ce pays

Pour en finir avec la haine

Pour arrêter toute cette folie

Pour briser toutes les chaînes

Toi le fascho charognard

Qui joue la peur sur la ville

Personne ne veut de tes cauchemars

Tout juste une bande de débiles

Qui rêvent d’orgie vert-de-gris

D’autodafés de bains de sang

D’enfer armé d’incendies

Une race pure de mutants

Toi le fantoche de glaise

Tous ces millions de français

Te mettent le fa dièse

Au fond de tes jours floués

Je regarde dans les nues

Toutes les fureurs de l’azur

Tu n’es qu’un combat perdu

Pour exciter l’ordure

Tous les cons de ton harem

Qui te préparent le grand jour

Ce n’est pas la France qu’ils aiment

Ils crèvent du manque d’amour

Tous les reclus de ta chapelle

Veulent tuer la mémoire

C’est vrai que la vie n’est pas belle

Pour les cocus de l’histoire

Tous les faschos les néonazis

Les soldats perdus les soumis

Fils d’Hitler de Mussolini

De franco boucher l’Andalousie

Et si la bête immonde revient

Serais-tu partisan ou collabos

Tu hurleras avec les chiens

Plus salauds que les bourreaux

L’amour rend les hommes intelligents

Et la tendresse les sublime

Ecoute ecoute couler ton temps

Au fond de tes abîmes

***************************************************

Pierrot misère

Assis par terre

Dessine la lune

Pierrot Il rame

Elle lui bat l’âme

Comme une enclume

Pierrot s’en fout

Et après tout

La terre est ronde

Pierrot sourit

Face à la vie

Qui se débande

Pierrot se signe

Devant sa ligne

De mort blanche

Autant te dire

Le monde est dur

Même le dimanche

Pierrot charrie

Le bout de la nuit

Pierrot c‘est sûr

Veut bien mourir

Pour être heureux

Pierrot déconne

La dose est bonne

La crève aussi

Pierrot assure

Faut en finir

Sans faire le tri

Et pierrot s’en fout

Ça le rend fou

Tout ce silence

Putain de foule

Qui se défoule

Dans ces absences

Pierrot qui jure

Ne plus jamais

Vouloir aimer

Pierrot perdu

Cherche dans la rue

Un peu de bonté

Pierrot s’endort

Dedans la mort

Et sans la paix

Pierrot le sait

Ça ne peut plus durer

À tout jamais

Pierrot douleur

Serre son cœur

À l’étouffer

Pierrot frimeur

Un peu de bonheur

Et puis passer

Pierrot s’écoute

Dans la déroute

De l’habitude

Pierrot qui chiale

Il a bien trop mal

Sans certitudes

Pierrot je t’aime

Tu es moi-même

Dans ton délire

Pierrot blasé

Tout s’est brisé

Dans le parjure

Pierrot mon pote

Grimpe la côte

Y’a pas de fin

Pierrot charlot

Ce n’est pas très beau

Tout ce chagrin

Pierrot la came

Saigne ton âme

Sans détours

Pierrot normal

Ça fait trop mal

Le manque d’amour

************************************************

Rues gorgée

Pleine de signaux

L’ennui a plongé

La lame de son couteau

Yeux héroïne

Dedans le grand vide

Au goulot de sa bibine

Des flots de solitude

Camarade pareille

Sur les places rouges

Tu joues à la mitraille

Sur tout ce qui bouge

T’es qu’un salaud

Dés qu’on te donne

La hache du bourreau

Il n’y’a plus personne

T’es qu’un pigeon

Bon à plumer

Un pauvre con

Né pour trimer

Ici chez toi

C’est comme ailleurs

Il n’y’a qu’une loi

Celle de la peur

Sur toutes les routes

Il y’a des barrières

Faisant de l’ombre

À la lumière

Dans le doute

Tu n’as rien à faire

C’est bien trop sombre

C’est peine perdue

Il y’a bien le diable

Il aussi jésus

La vie est formidable

Elle coule dans tes artères

*************************************

Tout peut s’éclater

La nuit et le jour

Le monde qui m’entoure

La mort et la vie

Tous ces oiseaux blessés

Criblés d’ennuis

Leurs ailes rognées

Et leurs pas indécis

Tous ces mirages

Qui nous poussent à rêver

De prendre en otage

Toute l’éternité

MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES.

J’ VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES

Ils peuvent se maudire

A saigner la terre

Se jeter dans le délire

Au fond de l’enfer

Il peut pleuvoir

De la mort subite

Des coups de rasoirs

Qui se méritent

Qu’on me dépouille

De mon cher passé

Mes jours qui dérouillent

De t’avoir rêvé

MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES.

J’ VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES

Tout peut se saborder

Aux pieds de mon lit

Le soleil se geler

A l’ombre des nuits

Ni de lieux communs

Ni même d’amis

Tout mon chagrin

Coulé au whisky

Plus de hasard

Devant l’inattendu

Rien que ma mémoire

A toi suspendue

MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES.

J’ VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES

Qu’importe ce Dieu

Qu’on évoque souvent

Qui fait si peu

Quand il a le temps

Agapes des aveux

Les saints transis

Le royaume des cieux

Les parfums du paradis

Le salut de l’âme

Le repos de l’esprit

La peur des flammes

De toutes les gémonies

MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES.

J’ VEUX PAS QUE TU T’EN AILLES