الجمعة، مارس 30، 2007

BON RETOUR S.K


Lettre à Salah Karker


Sur cette route qui me déroute , jusqu’à demain ou après-demain , quand il n’y aura plus rien de tout ce rien , où les cons et les assassins gravitent , ces reliques qui se veulent , peau de chagrin , être le nouveau destin ,d’un ordre ancien , que tu n’aimes pas .comment tu vas ? dis le moi , moi je t’écoute , le froid de cette déroute , parle pour toi , tels que je les vois , comme tu les vois , du fond de l’outre-tombe, je sais qu’ils sont les morts qui supplient l’aurore , ou ceux qui crachent sur ton corps , d’avoir rie de toi.

Salut SK , des initiales de rappeur , tu en as le mental et même la dégaine , je te vois encore avec tes incroyables « dingri" , tes bleus de chine , ton bonnet de dur vissé sur ton crâne de l'intelligence , et tes épaules de déménageurs sourire aux anges , parce que mon vieux à perdu à la pétanque , ou un des nôtres parler de ses meufs , des keufs ,de sa rage , de ses tiffs , de ses galères , de n’importe quoi , et toi fringué comme un bandit de grand chemin tu parlais de ta Tunisie , toujours et du Judo , toujours , au fait maintenant je peux te le dire , on a rigolé quand tu as reçu de ma sœur ? Il n’y’a qu’elle pour faire des conneries pareilles,

quand tu as reçu la liste du boycott des produits sionistes et que tu as balancé dans le vieux port de Marseille ? tes « NIKE » toute neuve , bon sang Salih toi tu ne sais pas faire dans la demi-mesure et c’est tant mieux , ras le bol de la démagogie , j’ai beaucoup apprécié aussi quand toi et mon vieux , rien que vous deux vous avez défendu mon droit à l’expression et à l’écriture , quand les autres fossoyeurs de mes deux sous prétexte qu’ils sont adultes et majeurs , parlent bien , ont voulu me bâillonner et priver le monde entier de mon talent , je suis sûr que ma provocation prétentieuse te fais rouler par terre de rire , je crois vraiment que tu aimes le bonheur et la vie , tu vois cela m’étonnerait que la camarde veuille de toi , elle a tant demorosité et de tristesse à dégager de ce bas monde qu’elle ne va pas se priver d’un allié comme toi , un allié qui sait par nature débusquer la sinistrose , t’en fais pas , prends soin de toi , tu sais que je ne me laisserais plus jamais faire , papa dit que tu ne mourras jamais parce que les braves ne meurent pas …tu vois je veux de toutes mes forces le croire , je sais que même les anges le croient , toi et lui vous êtes pareils , vous semblez vous dire beaucoup de choses quand vous ne parlez pas ..

Au fait notre partie d’échec à distance est pour le moment suspendue, echaykou met ? Je garde la maison, et je ne jouerais plus avec personne d’autre , comme cela je suis sûr il n’y aura jamais d’échec et mat et je touche du bois, je sais que tu souris de mes superstitions païennes et de mes gris-gris vaudous, quand je pense que pour ça les talibans m’auraient marié de force à l’âge de douze ans à une vieille sorcière pour m’apprendre à vivre, allez tchao pitchounet et sans aucun doute à la revoyure.ton pote BIJU qui pense à toi.

P:S: au fait je peux te le dire maintenant, tu as quand même, mine de rien réussi à me donner un brin de conscience morale, comme d’hab. Je t’ai volé la tour pour arriver à te battre, mais ne t’en fais pas, j’ai tout remis en ordre dans notre diagonale du fou.


الخميس، مارس 22، 2007

MANIPULATION



La stratégie de la manipulation élément primordial du contrôle social en Tunisie, comme dans toute forme de tyrannie qui se respecte d'ailleurs, la stratégie de la diversion mise en place par les technocrates du RCD consiste à détourner l'attention des tunisiens des problèmes importants et des mutations décidées par les sicaires politiques et économiques du régime despotique tunisien , grâce à un déluge continuel de distractions permanentes et répétitives et d'informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher les tunisiens de s'intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l'économie, de la psychologie, de la politique, de l'art, de l'information, de la philosophie, des sciences humaines, de la communication et des échanges des idées. « Garder l'attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » (extrait de "Armes silencieuses pour guerres tranquilles"); souvent les envoyés spéciaux de la dictature se chargent à merveille de cette tâche sur tous les supports de l'opposition tunisienne. Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution".c'est à dire pour la dictature créer des problémes pour offrir des "solutions" On crée d'abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction des tunisiens, afin que ceux-ci soient eux-mêmes demandeurs des mesures qu'on souhaite lui faire accepter et ce ne sont pas les exemple qui manquent en Tunisie, la mise en scéne du putsch médical contre un Bourguiba cadavérique en est un exemple, un exemple tellement grotesque, qui pourtant avait fait marcher plus d'un et non des moindres, les nommer aujourd'hui, c'est encore donner une quelconque importance à ces médiocrates. Aujourd'hui par exemple et avec l'affaire de SLIMANE, la dictature avait laissé se développer cette violence urbaine initié à coup sûr et contrôlée même à l'insu de plein gré des pauvres insurgés manipulés, présenter cette affaire comme si ces derniers, qui pour la plus part ne sont que des gosses, est une affaire qui tient du complot international, un gang capable d' organiser des attentats sanglants, afin que le tunisien lambada soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté.

الأحد، مارس 18، 2007

L’EFFET PAPILLON


L’homme nouveau, issu de la matrice révolutionnaire des idéologues du temps passé, les apprentis sorciers d'une Tunisie somme toute jeune hein ?il ne faut pas l’oublier, cette pauvre Tunisie façonnée dans les forges d'un colonialisme sans merci ,élevée au grain d’une mondialisation impériale et sanguinaire ,aujourd’hui morose et figée, plus que jamais les bateleurs et autres VRP multicartes, dans le rictus d’un néocolonialisme introverti, un néocolonialisme partiteur qui pervertit les faibles et assassine les forts, les quelques forts Don quichotte sans autre armure que le sang qui coule dans leurs veines, le palpitant qui éclate leur thorax et l’Esprit qui déroute toute forme de logique aseptisée qu’on leur gave aux forceps, franchement j’en ai marre de les nommer, ce sont toujours les mêmes, ceux qui bandent à l’oraison de l’impossible et qui sont plus que réalistes, ils sont tout simplement divins et sublimes, ceux qui veulent ne pas en être, de cette folle équipée de ce fumier de dictateur pervers, cette enflure de sa démence, cet UBU qui finira sûrement par éclater notre pauvre pays et nous éclater avec lui, notre pauvre monde de l’usure, une Tunisie liftée par le scalpel d'un ordre dévastateur qui a travers les siècles piétine la planète, et qu'on nomme la raison du plus fort, la déraison du plus fou, nommer ses sicaires aussi serait un travail de longue haleine, c’est en résumé, schématiquement, ABBOU contre les morts-vivants, oui le choix , notre choix est limité à cette équation, et ABBOU c’est quand même autre chose que les icônes artificielles qui ne demandaient pas tant que de reposer en paix, en enfer ou au paradis ‘un est pavé de bonnes intentions, l’autre est réservé aux consciences vivantes, pas aux narcisses et aux breloques, aux flagorneurs, aux lâches et aux planqués, aux manipulateurs, aux hâbleurs, aux imposteurs et aux testamentaires légataires comme disait la lumière de mes yeux, décidément le capharnaüm des cafards est comme un sphinx qui se régénère de sa propre impuissance, conne et inutile, les formes et les couleurs surprennent des fois, mais la soumission et la peur a fait, d’énormément de tunisiens, des moutons clonés. J’ai sous la main globalisé par la réaction mondiale, cette réaction qui a ses VRP multicartes en Tunisie, un de ses poulains, un de ses mercenaires, ce désordre de mes deux qui me serre le ventre et me dégoute des choses simples de la vie, le plus lobotomisée de ses troufions, celui qui me touche de loin comme de prés, j’ai nommé Ben Ali le maléfique, Zinétron la cata. DONC. Cet homme nouveau selon nos idéologues caviars avec des œillères de mules est censé venir de nulle part, d’être le fils de personne et si possible de quitter le paradis familial et affectif, célibataire et sans descendance !occulter ses racines, mépriser sa famille, ignorer sa culture et s’aliéner coûte que coûte, se prostituer à sa négation et aux pouvoirs qui le dominent. MAIS. Mais voilà, des résistances grippent la machine, des grains de sable rouillent la mécanique infernale en Tunisie et pas seulement, des hommes et des femmes exigent dans la fraternité humaine de rester et d’être eux-mêmes au prix de leur torture, de leur isolement, de leur mise à mort par la bête immonde, par les bêtes immondes à la nouba des Walkyries, des vaches qui rient, c’est bien cela et seulement cela le tunisien nouveau pour votre serviteur, tout le reste tient du grand complot qui veut faire, et le travail est bien entamé, des tunisiens rien que des tubes digestifs, des hagards qui ont un vibromasseur à la place de la cervelle, le reste, c’est un troupeau de moutons de panurge au mieux et de zombis en transhumance au pire, dans les deux cas, c’est un des signes révélateurs des fins des temps, demandez son avis à une de ces « fines » plumes de ce conglomérat, le con TB BRICK par exemple, cette mouche du coche, mouche à merde qui se vend au plus offrant, il vous parlera des bas-fond tunisiens où il est interdit, où il n’a jamais mis les pieds et où il ne mettra jamais les pieds, l’éthylisme fait la parano et la mythomanie, ce ventru ne tiendrait pas une minute sur ses guitares en coton dans la cour de récréation de ma petite sœur FATMA, il vous parlera de meufs qu’il a juste violé avec les yeux, c’est bien connu l’éthylisme et la prostitution de l’esprit surtout rend impuissant au propre comme au figuré, c’est en résumé ce que pense une jument racée comme FANNY ARDENT qui rigole encore des prétentions de ce pauvre type à lui lécher les orteils pour sublimer sa grève de la faim bidon, mais passons…. de meufs il vous parlera comme s’ il parlait d’un match de foot truqué, il vous parlera en bon flagorneur de biture de mauvaise qualité qui lui donne ce teint halé de mort-vivant, il est vraiment aussi vilain que son frère qui dit ressembler à MARLON BRANDO, rien que ça, on n’a peur de rien chez les BEN BRIK , surtout quand ils confondent le verbiage et la souffrance des vrais démocrates tunisiens ,il vous parlera la main sur le cœur et le doigt sur la couture du saroual de phallocratie , de misogynie, d’el kahina , d’Hannibal, de Ramsès, de Staline et du prix de la picrate qui lui sert de sérum pour adoucir sa trouille, ce n’est que cela leur tunisien nouveau à cette charogne ; le mien est d’une autre texture ou ne sera pas, ou Ben Ali aura tout gagné , aux points et par K.O technique, le mien de tunisien nouveau a les yeux de l’innocence , celui qui se bat pour l’identité culturelle, l’identité sociale, l’identité nationale dans sa projection universelle et internationaliste, pas dans l’enfermement et le passéisme le plus haineux, celui qui peut-être dans la durée viendra à bout de la bête immonde, celui qui a toujours été sans fard et même survivant sous les décombres et l’ignominie, ce tunisien de la réclusion et de la flibuste, ce fils du peuple existe, il appartient à une grande tribu, celle du peuple tunisien souverain, celui pondu par une civilisation de quatorze siècles, aucune civilisation dans son écrin n’a autant duré malgré toute la lâcheté et la médiocrité , la traîtrise et la suffisance vivantes qui minent ses fondement, travaillent son antre , son ventre , son sexe , ses tripes, la resucée de ses propres entrailles qui la suicident, je vous emmerde les moroses et continuez à ramasser le savon sous la douche il ne pleuvra plus jamais sur le désert de GOBI ou sur IRROUBAA ILLKHALI, ce tunisien du moi infini …à conquérir, et tant qu'il ne l'est pas ben Ali perdure.



Une vraie opposition démocratique et nationale, une opposition tunisienne pluraliste digne de ce nom commence par la manifestation d’une réelle volonté politique de changer les choses, pas de flatter les culs des vaches et d'inaugurer les chrysanthèmes, changer radicalement les choses c’est à dire accepter de faire le bilan des politiques et des stratégies des courants et des appareils qui ont été menées jusqu’à présent. Il ne faut surtout pas se laisser noyer dans les aspects "historiques" et bureaucratique de la crise. Nous autres de la nouvelle génération, cela est vérifiable par le ras-le-bol qui fait des ravages dans la jeunesse tunisienne plus ou moins nihiliste, nous considérons que la crise est avant tout une crise politique. Le pays continu a être géré par un pouvoir de aveugles et suicidaire, les institutions ne sont qu’une simple façade et les « partis politiques » qui y logent, y compris le parti unique le RCD, émanation du pouvoir, ne sont que de simples locataires ne détenant aucune légitimité populaire. Ils ne sont là que par la volonté des vrais décideurs, les familles de la dictature et leurs commanditaires. Faire le bilan de l'action politique de l'opposition dite démocratique qui vit en marge du système de ben Ali, c’est permettre le retour progressif vers le rétablissement d’une réelle représentation politique et sociale, une mobilisation pragmatique des tunisiens qui ne sont, à leur corps défendant, pas reconnus comme citoyens, ni naturellement et par essence par la dictature, ni par l'opposition, ce qui est anachronique et débile, car sans les tunisiens, la masse des tunisiens, rien n'est possible, le vrai combat à gagner est la mobilisation des tunisiens, car elle seule est assez puissante pour mener le combat final contre la dictature, cela paraît si simple et si évident et pourtant quand on regarde l'état du pays, des tunisiens , des opposants face aux appareils de contrôle du régime, on peut constater l'incroyable gabegie de cette opposition irresponsable . Ce processus de mobilisation, de cohérence et de vérité pluraliste et réaliste doit être mené à plusieurs dans le débat et l’échange, toute autre forme de diktat poussera encore plus les tunisiens à la résignation, et au choix clientéliste de la survie sous la botte de ben Ali. Bouffer et fermer sa gueule, pour tout père de famille, pour tout humain normalement constitué c'est encore mieux que crever de faim et hurler dans le désert ce qui est quand même fermer sa gueule.






JE HAIS LES AMERICAINS !!!!


Six cent vingt-trois milliards de dollars, impossible d’imaginer la masse des billets ou leur valeur réelle, autant de thunes tient de la folie, mais la folie c’est bien ce qui désigne le mieux les américains, une folie furieuse et destructrice, oui oui bien sûr je les entends hurler les orfraies comme quoi ce ne sont pas tous les américains qui sont des assassins et des BUSCH…et alors ? Ce ne sont pas la majorité des irakiens qui sont SADDAM, ni la très grande majorité des tunisiens qui sont Ben Ali, ceux des américains qui se laissent dominer par BUSCH et les lobbys sionistes n’ont qu’à le faire savoir, manifester contre cet état de chose, avoir une réaction civique, ils peuvent le faire, à ce qu’il paraît ils vivent dans le nirvana démocratique, contrairement aux irakiens et aux tunisiens, il paraît qu’ils vivent en démocratie que diable ! Ils n’arrêtent pas de le clamer, ils peuvent tout casser et renvoyer leurs ordures au tri sélectif, à la casse, devant le tribunal de NUREMBERG ou les renvoyer devant ces fantômes et autres marionnettes de juges irakiens qu’on rigole un peu, je les hais, tant qu’ils n’ont pas fait cela, ils l’avaient bien fait du temps de la guerre du Vietnam, ou alors quoi les arabes et les musulmans en général ne comptent pas ? Oui voilà le nœud du problème, contre les arabes come les musulmans les américains démocrates comme républicain, CLINTON ET BUSCH bouche contre bouche à la solde des sionistes et c’est un accord parfait en ce qui nous concerne. Pourtant enfoiré de leur démence, c'est bien le chiffre inimaginable pour un type, enfant du siècle et normalement constitué, enfin je l’espère pour beaucoup d’entre vous aussi, des dépenses militaires US pour 2008, tout ce fric non pas pour défendre leurs frontières, leur pays, leur grande misère sociale et morale, mais pour évangéliser le monde, détruire des civilisations et des pays, soumettre des peuples, soutenir des dictatures, et ils appellent cela défendre les intérêts des états unis, du monde libre, cela s’apparente plutôt à l’installation d’une dictature universelle, d’une autre logique de bloc qui tient de la guerre froide, je hais les américains, pour eux, défendre leur sale pays c’est tout simplement salir les autres et les détruire. Tout cet argent, endettement et autres détournements comprend le budget ordinaire du Pentagone et le surcoût de la guerre d'Irak, oui le pentagone avec ses fonctionnaires nazifiant, tortionnaires et débiles et l’occupation de l’Irak où ils sont en train de se ramasser en jouant les mercenaires pour leur âme damnée sioniste, de ce côté-là on ne peut qu’espérer qu’une partie de ce budget , une grande partie, leur servira pour acheter de plus en plus de cercueils pour les tueurs psychopathes qu’ils présentent comme des soldats, et qui ne sont que des droits communs, ces tueurs qu’ils nous envoient par paquets de mille et qui ne sont que des camés , des pédophiles, des violeurs, pour ce faire, ils ont vidés leurs prisons et ils font l’économie sur les bourreaux , les jugements expéditifs et les chaises électriques en faisant de ces tarés des cibles offertes aux résistants irakiens, j’espère que les snipper, les JUBA s’en donneront à cœur joie, et que les milices chiites vraiment résistantes, pas cette masse stupide de collabos, arrête ses faux calculs, car les terroristes en IRACK ne sont qu’une minorité de manipulés qui d’ailleurs ne s’attaquent jamais aux soldats de l’occupant, mais font aussi le sale travail des américains en faisant sauter des marchés et des mosquées, qui a intérêt à la division de la nation irakienne en communautés fanatisées l’une contre l’autre ?Sinon les américains , les traîtres depuis toujours kurdes, et les sionistes. Ce budget militaire donc est en augmentation de 10,5 % par rapport à l'année précédente et de 62 % par rapport à 2001 pour vous dire la débâcle diabolique de cet impérialisme de merde. Malgré cela, les sabreurs galonnés US et les néocons- sionistes, mélange explosif , un nazisme effarent, se plaignent, d’après les analystes, de n'avoir pas suffisamment d'argent pour le système de communication satellitaire de pointe Tsat et déplorent la diminution du nombre de navires de guerre, c’est fou ces salauds même contre des pygmées armées de lance-pierre, ils leur faut toute sorte de sophistication pour se planquer et écraser les autres, ceci dit même avec leur arsenal de mort et leurs délires sophistiqués, chaque jour ils donnent la preuve de leur misère humaine qui prépare d’autres aventures, d’autres spoliations et d’autres crimes contre l’humanité, une humanité de plus munichoise, et vogue la galère. Je hais Etats-Unis, cette source diabolique de tout le mal qui déchire le monde, leurs budgets de mort donc devraient dépasser la barre des 60 % de dépenses militaires du monde entier. A eux seuls, ils sont responsables de 80 % de la hausse mondiale des dépenses militaires mondiales. Ce sont donc bien eux le véritable danger pour le genre humain, il n’y’a aucun doute sur cette question, et les moyens d’HITLER ramenés dans leur contexte, étaient dérisoires par rapport aux leurs. La guerre d'Irak a d'ores et déjà coûté aussi cher que celle du Vietnam, soit 660 milliards de dollars, en si peu de temps pour eux, ne parlons pas pour l'IRAK et ses voisins, c’est une véritable catastrophe financière et économique. Je hais les USA et C'est bien une nouvelle course à l'armement qu' ils ont lancée, mais une course solitaire et bien inutile, la véritable force se trouve ailleurs, les moyens matériels sont certes important mais plus encore la volonté des hommes et ils faut espérer qu’ils seront humiliés et battus à plate couture en IRAK, et dans la même dynamique régler son compte une bonne fois pour toute à sa chose, l’entité sioniste cet apartheid , ce racisme haineux, arriver à la solution sud-africaine et apaiser les passions..




Je HAIS LES USA

L'ONU estime qu'avec 15 milliards de dollars par an, on pourrait fournir de l'eau potable à l'ensemble des habitants de la planète, avec 20 milliards on pourrait éliminer la sous-alimentation, tandis qu'avec 12 milliards on fournirait une éducation de base à chaque enfant. Imaginons que les Etats-Unis prennent en charge ne serait-ce qu'un de ces objectifs, au lieu d'augmenter leurs dépenses militaires, la popularité qu'ils en tireraient serait une bien meilleure contribution à leur propre sécurité. (Statistiques consultables sur le site de l’O.N.U).

الجمعة، مارس 16، 2007

TOUBI OR NOT TOUBI






Une vraie opposition démocratique et nationale, une opposition tunisienne pluraliste digne de ce nom commence par la manifestation d’une réelle volonté politique de changer les choses, pas de flatter les culs des vaches et d'inaugurer les chrysanthèmes, changer radicalement les choses c’est à dire accepter de faire le bilan des politiques et des stratégies des courants et des appareils qui ont été menées jusqu’à présent. Il ne faut surtout pas se laisser noyer dans les aspects "historiques" et bureaucratique de la crise. Nous autres de la nouvelle génération, cela est vérifiable par le ras-le-bol qui fait des ravages dans la jeunesse tunisienne plus ou moins nihiliste, nous considérons que la crise est avant tout une crise politique. Le pays continu a être géré par un pouvoir de aveugles et suicidaire, les institutions ne sont qu’une simple façade et les « partis politiques » qui y logent, y compris le parti unique le RCD, émanation du pouvoir, ne sont que de simples locataires ne détenant aucune légitimité populaire. Ils ne sont là que par la volonté des vrais décideurs, les familles de la dictature et leurs commanditaires. Faire le bilan de l'action politique de l'opposition dite démocratique qui vit en marge du système de ben Ali, c’est permettre le retour progressif vers le rétablissement d’une réelle représentation politique et sociale, une mobilisation pragmatique des tunisiens qui ne sont, à leur corps défendant, pas reconnus comme citoyens, ni naturellement et par essence par la dictature, ni par l'opposition, ce qui est anachronique et débile, car sans les tunisiens, la masse des tunisiens, rien n'est possible, le vrai combat à gagner est la mobilisation des tunisiens, car elle seule est assez puissante pour mener le combat final contre la dictature, cela paraît si simple et si évident et pourtant quand on regarde l'état du pays, des tunisiens , des opposants face aux appareils de contrôle du régime, on peut constater l'incroyable gabegie de cette opposition irresponsable . Ce processus de mobilisation, de cohérence et de vérité pluraliste et réaliste doit être mené à plusieurs dans le débat et l’échange, toute autre forme de diktat poussera encore plus les tunisiens à la résignation, et au choix clientéliste de la survie sous la botte de ben Ali. Bouffer et fermer sa gueule, pour tout père de famille, pour tout humain normalement constitué c'est encore mieux que crever de faim et hurler dans le désert ce qui est quand même fermer sa gueule.

الأربعاء، مارس 14، 2007

A tous les tunisiens morts pour la liberté



A tous les tunisiens morts pour leur liberté, pour notre liberté , ce petit rap de ma composition fait en quatriéme vitesse.
Lumière

الخميس، مارس 08، 2007

JOURNEE DE LA FEMME


« - Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres penchaient leur feuillée
Malignement, tout près, tout près.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds si fins, si fins.

- Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner comme un sourire
À son sein blanc, - mouche au rosier !

- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : "Veux-tu finir !"
- La première audace permise,
Elle feignait de me punir !

- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : "Ah ! c'est encor mieux !

Monsieur, j'ai deux mots à te dire..."
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser.- Elle eut un rire,
Un bon rire qui voulait bien...

Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres penchaient leur feuillée
Malignement, tout près, tout près. »

RIMBAUD

µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ
Paul Éluard
(1895-1952)

Derniers poèmes d'amour




Ma morte vivante


Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement
J’attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même

Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s’est séparée de ta bouche
Ma bouche s’est séparée du plaisir
Et du sens de l’amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n’avanceront plus, il n’y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos

Il m’est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j’ai crue infinie

Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau
Pareil au tien, cerné d’un monde indifférent
J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres.

Je t'aime


Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.

Certitude


Si je te parle c'est pour mieux t'entendre
Si je t'entends je suis sûr de te comprendre

Si tu souris c'est pour mieux m'envahir
Si tu souris je vois le monde entier

Si je t'étreins c'est pour me continuer
Si nous vivons tout sera à plaisir

Si je te quitte nous nous souviendrons
En te quittant nous nous retrouverons

Le Phénix


Je suis le dernier sur ta route
Le dernier printemps la dernière neige
Le dernier combat pour ne pas mourir

Et nous voici plus bas et plus haut que jamais.


Il y a de tout dans notre bûcher
Des pommes de pin des sarments
Mais aussi des fleurs plus fortes que l'eau

De la boue et de la rosée,

La flamme est sous nos pieds la flamme nous couronne
A nos pieds des insectes des oiseaux des hommes
Vont s'envoler

Ceux qui volent vont se poser.

Le ciel est clair la terre est sombre
Mais la fumée s’en va au ciel
La ciel a perdu tous ces feux.

La flamme est restée sur la terre

La flamme est la nuée du cœur
Et toutes les branches du sang
Elle chante notre air

Elle dissipe la buée de notre hiver.

Nocturne et en horreur a flambé le chagrin
Les cendres ont fleuri en joie et en beauté
Nous tournons toujours le dos au couchant

Tout a la couleur de l’aurore.


La mort, l'amour la vie

J’ai cru pouvoir briser la profondeur de l’immensité
Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho
Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges
Comme un mort raisonnable qui a su mourir
Un mort non couronné sinon de son néant
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
Du poison absorbé par amour de la cendre
La solitude m’a semblé plus vive que le sang

Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie
Tout effacer qu’il n’y ait rien ni vitre ni buée
Ni rien devant ni rien derrière rien entier
J’avais éliminé le glaçon des mains jointes
J’avais éliminé l’hivernale ossature
Du vœu qui s’annule

Tu es venue le feu s'est alors ranimé
L'ombre a cédé le froid d'en bas s'est étoilé
Et la terre s'est recouverte
De ta chair claire et je me suis senti léger
Tu es venue la solitude était vaincue
J'avais un guide sur la terre je savais
Me diriger je me savais démesuré
J'avançais je gagnais de l'espace et du temps

J'allais vers toi j'allais sans fin vers la lumière
La vie avait un corps l'espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l'aurore des regards confiants
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
Ta bouche était mouillée des premières rosées
Le repos ébloui remplaçait la fatigue
Et j'adorais l'amour comme à mes premiers jours.

Les champs sont labourés les usines rayonnent
Et le blé fait son nid dans une houle énorme
La moisson la vendange ont des témoins sans nombre
Rien n’est simple ni singulier
La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit
La forêt donne aux arbres la sécurité
Et les murs des maisons ont une peau commune
Et les routes toujours se croisent.

Les hommes sont faits pour s’entendre
Pour se comprendre pour s’aimer
Ont des enfants qui deviendront pères des hommes
Ont des enfants sans feu ni lieu
Qui réinventeront les hommes
Et la nature et leur patrie
Celle de tous les hommes
Celle de tous les temps.

Par un baiser

Jour la maison et nuit la rue
Les musiciens de la rue
Jouent tous à perte de silence
Sous le ciel noir nous voyons clair

La lampe est pleine de nos yeux
Nous habitons notre vallée
Nos murs nos fleurs notre soleil
Nos couleurs et notre lumière

La capitale du soleil
Est à l'image de nous-mêmes
Et dans l'asile de nos murs
Notre porte est celle des hommes.

Même quand nous dormons

Même quand nous dormons nous veillons l’un sur l’autre
Et cet amour plus lourd que le fruit mûr d’un lac
Sans rire et sans pleurer dure depuis toujours
Un jour après un jour une nuit après nous

Dit de l’amour

(…)
J’ai dans les mains deux mains abandonnées.
(…)

Du fond de l’abîme

(…)
VII
Nous sommes à nous deux la première nuée
Dans l’étendue absurde du bonheur cruel
Nous sommes la fraîcheur future
La première nuit de repos
Qui s’ouvrira sur un visage et sur des yeux nouveaux et purs
Nul ne pourra les ignorer

Notre mouvement

(…)
Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre
Nous naissons de partout nous somme sans limites

En vertu de l’amour

(…)
Je n’ai rien séparé mais j’ai doublé mon cœur
D’aimer, j’ai tout créé : réel, imaginaire,
J’ai donné sa raison, sa forme, sa chaleur
Et son rôle immortel à celle qui m’éclaire.

Vingt-huit novembre mil neuf cent quarante-six

Nous ne vieillirons pas ensemble.

Voici le jour

En trop : le temps déborde.

Mon amour si léger prend le poids d’un supplice.

Négation de la poésie

J’ai pris de toi tout le souci tout le tourment
Que l’on peut prendre à travers tout à travers rien
Aurais-je pu ne pas t’aimer
O toi que la gentillesse
Comme une pêche après une autre pêche
Aussi fondantes que l’été

Tout le souci tout le tourment
De vivre encore et d’être absent
D’écrire ce poème

Au lien du poème vivant
Que je n’écrirai pas
Puisque tu n’es pas là

Les plus ténus dessins du feu
Préparent l’incendie ultime
Les moindres miettes de pain
Suffisent aux mourants

J’ai connu la vertu vivante
J’ai connu le bien incarné
Je refuse ta mort mais j’accepte la mienne
Ton ombre qui s’étend sur moi
Je voudrais en faire un jardin

L’arc débandé nous sommes de la même nuit
Et je veux continuer ton immobilité
Et le discours inexistant
Qui commence avec toi qui finira en moi
Avec moi volontaire obstiné révolté
Amoureux comme toi des charmes de la terre.

Vivante et morte séparée

(…)
Mes mains mes pieds étaient les siens
Et mes désirs et mon poème étaient les siens
(…)
Tu n’avais rien de rien à faire avec la mort
(…)
Mon éphémère écoute je suis là je t’accompagne
(…)
Je ne dors pas je suis tombé j’ai trébuché sur ton absence
Je suis sans feu sans force près de toi
(…)
Je souffre pour toujours de ton silence ô mon amour.

Portrait en trois tableaux

III
(…)
Je suis partout en toi partout où bat ton sang

Limite de tous les voyages tu résonnes
Comme un voyage sans nuages tu frisonnes
Comme une pierre dénudée aux feux d’eau folle
Et ta soif d’être nue éteint toutes les nuits.


Je t’ai imaginée

Le grand merci que je dois à la vie
Non à la mienne mais à toute vie
Car tu es femme entière à la folie
Et rien n’a pu te réduire à toi-même
Dors mon enfance ma confiance d’or
Sur la litière où nous n’avons qu’un cœur
Fuyez misères à visage d’homme
Veiller sur toi c’est rêver d’être toi

C’est être sérieux
Sans avoir rien appris
Si de raison ma tête s’éclairait
Je ne serais qu’un homme qui a tort
Baiser m’enivre un peu plus qu’il ne faut
Je suis futur et rien n’a de limites
Toi l’endormie moi l’homme sans sommeil
Nous partageons une marge indistincte
De fruits de fleurs de fruits couvrant les fleurs
Et de soleil s’enchevêtrant aux nuits


Comme si la nuit
Était la terre des couleurs
Comme si la verdure et l’automne
Naissaient du gel fixé aux branches
Comme si ces vivants que l’on nomme
Sel de la terre ou lumière de nuit
Ne pouvaient pas se contrefaire
Ne pas avoir un ventre déférent
Des seins décents aimables complaisants
Où en es-tu je vis j’ai vécu je vivrai
Je crée je t’ai créée je te transformerai
Pourtant je suis toujours par toi l’enfant sans ombre
Je t’ai imaginée.

Prête aux baisers résurrecteurs

Pauvre je ne peux pas vivre dans l’ignorance
Il me faut voir entendre et abuser
T’entendre nue et te voir nue
Pour abuser de tes caresses

Par bonheur ou par malheur
Je connais ton secret pas coeur
Toutes les portes de ton empire
Celle des yeux celle des mains
Des seins et de ta bouche où chaque langue fond
ET la porte du temps ouverte entre tes jambes
La fleur des nuits d’été aux lèvres de la foudre
Au seuil du paysage où la fleur rit et pleure
Tout en gardant cette pâleur de perle morte
Tout en donnant ton coeur tout en ouvrant tes jambes

Tu es comme la mer tu berces les étoiles
Tu es le champ d’amour tu lies et tu sépares
Les amants et les fous
Tu es la faim le pain la soif l’ivresse haute

Et le dernier mariage entre rêve et vertu.


"Je préfère l’excès de caricature à l’absence de caricature", écrit Nicolas Sarkozy dans la lettre lue à l’audience lors du procès de Charlie Hebdo. L’ennui, c’est que le soutien à la liberté d’expression du candidat UMP s’avère à géométrie variable. En tant que ministre de l’Intérieur, il est en charge des cultes, ce qui ne l’a pas empêché de prendre parti en faveur des caricatures de Mahomet. Mais son poste place Beauvau en fait d’abord et surtout le premier flic de France, et quand il s’agit de la police, Sarkozy ne chante plus la même chanson.
Le dessinateur Placid, poursuivi pour son illustration du livre Vos papiers, au motif que la représentation qu’elle fait d’un policier constituerait à la fois une injure et une diffamation publiques, peut hélas en témoigner. D’abord relaxé en première instance - à la suite d’une plainte déposée en 2001 par le ministre de l’Intérieur de l’époque, le "socialiste" Daniel Vaillant - il a vu le Parquet faire appel et un nouveau procès s’est déroulé en novembre dernier. Placid s’y est défendu seul, sans avocat. "J’ai produit des photocopies d’œuvres de dessinateurs célèbres pour leurs portraits ou caricatures de policiers (Siné, Cabu, etc.). Ce qui semblait m’être reproché était le nez retroussé du policier, proche du nez d’un cochon. J’ai aussi produit des exemples de ma production de dessins, où on peut voir des nez de cochon sur toutes sortes de personnages", raconte-t-il. Une défense qui n’a pas convaincu les juges puisque le verdict est tombé le 18 janvier et que le dessinateur est condamné pour "injures publiques envers une administration, en l’occurrence la police nationale" à une amende de 500 euros. Une somme qui peut sembler dérisoire, sauf lorsqu’elle doit sortir de la poche d’un particulier n’ayant pas forcément la chance de "travailler plus pour gagner plus" : "Une amende de 500 euros est plus compliquée à supporter pour moi qu’une amende de 500 000 euros pour, disons, un responsable d’Elf", explique Placid, qui aurait pu citer Total. Il n’est pas le seul condamné dans l’affaire : l’éditeur Michel Sitbon, responsable de la maison L’esprit frappeur, qui a publié l’ouvrage, devra acquitter 800 euros et Clément Schouler, l’auteur de ce livre écrit sous l’égide du Syndicat de la magistrature, 1000 euros. Que reproche-t-on à ce dernier ? Une phrase : "Les contrôles d’identité au facies, bien que prohibés par la loi, sont non seulement monnaie courante, mais se multiplient." Il suffit d’interroger, au hasard, les habitants des banlieues, pour se convaincre de la véracité de cette affirmation. Oui, mais voilà : dans la France actuelle, on n’a pas le droit de l’écrire. Le jugement expose en effet que cette phrase est "attentatoire à l’honneur et à la considération de la police nationale" et "présente en conséquence un caractère diffamatoire à l’encontre d’une administration publique".
Le journaliste Denis Robert a réagi en signant samedi dernier un article titré Bienvenue à Sarkoland, où il s’indigne en ces termes : "La vraie censure est en marche. Elle est perfide, efficace et économique. Elle défend l’honneur des multinationales, des vedettes du foot ou du show biz et des premiers ministres. Elle s’attaque aux petits éditeurs, aux dessinateurs sans ressources, aux écrivains et aux journalistes indépendants. Elle use et abuse de mises en examen et de frais de procédure. Elle s’opère méthodiquement dans le silence des tribunaux, des campagnes électorales. Et des journaux. Elle est en train de gagner la partie." Un Denis Robert qui s’y connaît en persécutions ! AgoraVox s’associe à lui pour dénoncer cette condamnation indigne et le "deux poids, deux mesures", qui autorise à représenter le prophète de l’islam avec une bombe à la place du turban, mais pas un policier avec un nez de cochon. Pour la liberté d’expression, grouik !
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La lettre du dessinateur Placid

Objet : Placid police

Chers amis,

j’ai appris par "Le Canard enchaîné" que j’ai été condamné à 500 euros d’amende pour "injures publiques envers une administration, en l’occurrence la police nationale", à cause un dessin que j’ai fait en 2001, pour la couverture du livre "Vos papiers !", sous-titre : "Que faire face à la police ?".

Je n’ai pas encore reçu le jugement par voie d’huissier, je n’ai pas les détails. Ce livre était publié par les éditions "L’esprit frappeur". L’éditeur, Michel Sitbon, est condamné à 800 euros d’amende pour complicité avec moi, et avec l’auteur du texte, Clément Schouler, membre du syndicat de la magistrature, condamné à 1000 euros d’amende(l’auteur n’est pas condamné pour injure, mais pour diffamation, à cause d’une phrase dans sa préface : "il y a en France des contrôles d’identité aux faciès, et ils se multiplient" (je cite de mémoire).

Le canard enchaîné a diffusé l’info, me nommant Jean-François Duval (mon vrai nom), l’humanité de même. Libération n’a parlé que du cas de Clément Schouler, oubliant la condamnation de l’éditeur et du dessinateur. Politis aussi peut-être ( ? : l’accès aux articles par leur site est bloqué par un abonnement). J’en oublie sûrement, mais il a été très peu parlé de cette affaire dans la presse, surtout de la condamnation du dessin de couv.

Clément Schouler et son avocat ont fait un pourvoi en cassation. Je sais pas faire ça, ça me gonfle de m’occuper de quoi que ce soit, je me contente de faire cette lettre. Et pas particulièrement pour vous demander conseil, juste pour que l’information circule.

Quelques précisions : le livre, paru en 2001, a été l’objet d’une double plainte (diffamation et injure) de la part de Daniel Vaillant, es-qualité ministre de l’intérieur. Le procès a eu lieu en 2005, je ne me suis pas alors présenté à l’audience et j’ai été relaxé, ainsi que l’auteur et l’éditeur. Le parquet a alors "interjeté appel" (je crois qu’on dit comme ça, qu’est-ce que c’est barbare le langage juridique !). J’étais présent (mais sans avocat) au procés en appel devant la 11ème chambre, le 23 novembre 2006. Le jugement a dû être rendu le 18 janvier dernier.

Pendant ce procès en appel, je me suis défendu. J’ai produit des photocopies d’œuvres de dessinateurs célèbres pour leurs portraits ou caricatures de policiers (Siné, Cabu, Jossot, Thierry Guitard, Steinlen, etc.). Ce qui semblait m’être reproché était le nez retroussé du policier, proche du nez d’un cochon. J’ai aussi produit des exemples de ma production de dessins, ou on peut voir des "nez de cochon" sur toutes sortes de personnages (jardinier, anarchiste, etc.). J’ai enfin montré l’exemple d’une illustration que j’ai faite peu avant dans un magazine pour lycéens, où j’avais représenté une policière sympathique. Etc., etc.

Ce que j’ai appris aussi (comme vous), c’est l’intervention de Nicolas Sarkozy dans le procès Charlie Hebdo récent. La comparaison est simple : je suis quand à moi condamné pour une image, suite à une plainte initiée par le ministère de l’intérieur, patron actuel : Sarkozy.

Je ne cherche pas la bagarre. Je sais juste qu’une amende de 500 euros est plus compliquée à supporter pour moi qu’une amende de 500 000 euros pour, disons, un responsable de Elf. (Je suis un artiste, et les artistes sont pauvres, ce n’est pas un mythe)

Après avoir pensé un moment écrire une "lettre ouverte", ou "communiqué de presse", je me contente de diffuser l’info auprès d’un cercle restreint de dessinateurs, journalistes, éditeurs, ou autres que je connais personnellement (vous en faites donc partie).


Merci de votre attention,
Placid

الأربعاء، مارس 07، 2007

SALAUDS D'EXPLOITEURS..........